L’appel qui sera signé dimanche à Tanger insiste sur «la nécessité d’un accord durable» et «la mention d’un objectif d’économie décarbonnée».

Paris qui accueille la conférence COP 21 en décembre prochain entend faire de ce rendez-vous diplomatique et environnemental un succès incontesté et compte sur le Maroc pour cela.

Le Maroc, comme la France, «soutient le principe d’un accord juridiquement contraignant» indique un document de l’Elysée. Rabat a également déjà remis en vue de la COP 21 «un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2030 de 32% par rapport à 2010».

Pour cela, la France compte sur l’engagement de Rabat. Le Maroc est engagé sur un objectif de 42% d’énergies renouvelables en 2020, contre 19% en 2010. Divers projets sont menés en ce sens par les ministères de l’Energie et de l’Environnement notamment.

Métiers de l’énergie verte

 En marge de la signature de l’appel de Tanger ce dimanche, le Roi Mohammed VI et le président François Hollande lanceront le chantier d’un centre de formation inédit au Maroc: un IFMEREE, un institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Après la COP 21 prévue à Paris en décembre 2015, Marrakech doit accueillir la COP 22 fin 2016. Si du côté français, la ministre Ségolène Royal est très présente, la ministre de l’Environnement du gouvernement Benkirane Hakima El Hayte est également omniprésente.

Sur le volet africain, Rabat et Paris entendent à travers l’Appel de Tanger favoriser et soutenir toute initiative de coopération triangulaire en direction des pays africains. Ils entendent également mettre en place de nouveaux instruments de partenariats et d’alliances entre le Maroc, la France et l’Afrique.

TGV et imams

François Hollande qui est arrivé samedi après-midi à Tanger a déjà visité le centre de maintenance du TGV marocain à Moghogha et présidé aux côtés du Roi du Maroc la signature d’une déclaration de coopération sur la formation des imams.

Le document insiste sur «l’engagement des autorités marocaines en faveur de la promotion d’un Islam «du juste milieu» et «la volonté des autorités françaises d’accompagner l’affirmation d’un Islam pleinement ancré dans les valeurs de la République, notamment le principe de laïcité, et dont les imams seront, à terme, formés en France».

En mars 2015, Rabat a ouvert un Institut Mohammed VI de formation des imams mourchidines et des mourchidates. Cet institut accueille déjà des hommes de religion marocains, tunisiens, maliens, ivoiriens et guinéens.

Ce dimanche 20 septembre, outre l’étape «Appel de Tanger», Mohammed VI et François se rendront au port Tanger-Med. François Hollande recevra des représentants de la communauté française au Maroc et donnera une conférence de presse à 17H30.