Sur les plages du Nord du Maroc, la sécurité en question
Une agression survenue sur la plage d’Almina, non loin de Fnideq, questionne sur les dispositifs de sécurité mis en œuvre sur les bords de mer à l’occasion de la saison estivale.
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Imane Azmi
Le 7 août 2014 à 13h05
Modifié 7 août 2014 à 13h05Une agression survenue sur la plage d’Almina, non loin de Fnideq, questionne sur les dispositifs de sécurité mis en œuvre sur les bords de mer à l’occasion de la saison estivale.
C’est une aventure dont le journaliste Marouane Kabbaj se serait bien passé à l’occasion de ses vacances en famille dans le Nord du Maroc. Mardi 5 août, vers 18 h 30, il se trouve sur la plage d’Almina, située entre les villes de Tétouan et de Fnideq. A l’occasion d’une balade en mer à bord d’un pédalo, le guidon et les pédales cassent et l’embarcation commence à prendre l’eau, exposant les passagers à un risque de noyade. Ces derniers, au nombre de 5 – deux adultes et trois enfants –ont pris place sur un pédalo comptant 4 places, et ne sont pas munis de gilets de sauvetage.
Un rapide coup d’œil vers le rivage permet de constater qu’aucun maître nageur ou agent d’autorité n'est présent. Deux jeunes baigneurs arrivent à la rescousse et aident la petite famille à rejoindre la plage.
"Je me suis précipité vers le loueur de pédalo afin de lui demander des explications sur l’état défectueux de l’engin, et lui dire qu’il devait m’informer des risques encourus. A ce moment, surgit une douzaine d’individus qui m’ont encerclé et agressé pas uniquement verbalement mais également physiquement. Les makhznis présents n’ont même pas réagi", raconte-t-il.
Il poursuit sa narration: "pendant trois heures et demie, nous étions à leur merci. Aucun représentant des forces de l’ordre n’a daigné se manifester".
Finalement, une brigade de police composée de deux membres est dépêchée sur les lieux. "C’est suite à des appels que j’ai effectué. J’ai appelé des contacts qui à leur tour ont informé le substitut du procureur de Tétouan", explique Marouane Kabbaj.
Après un passage à l’hôpital Mohammed VI de Tétouan, Marouane Kabbaj dépose plainte contre ses agresseurs. Mercredi 6 août, il a été convoqué au district de police de Tétouan, en compagnie des représentants des forces de l’ordre, et est retourné sur les lieux de l’agression sur la plage d’Almina. L’enquête semble suivre son cours.
"J'ai visité la majorité des plages longeant la côte entre Fnideq et M’Diq, j'ai étéfrappé par l'absence des forces de l'ordre, des maîtres-nageurs et de celle de la protection civile", souligne Marouane Kabbaj. Et de préciser: "ce n’est que sur la plage de Cabo Negro que tous ces corps sont représentés de façon remarquable. Il s’agit de renforts ramenés d’autres villes du Maroc".
Toutefois, des questions persistent. Quel est le dispositif sécuritaire mis en œuvre durant la période estivale dans cette région balnéaire ? A quelle procédure sont soumis les loueurs de pédalos et des parasols ? Sur quelles bases sont délivrés les agréments ?
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