Les Etats-Unis s'engagent à investir 14 milliards de dollars en Afrique

Les dirigeants des Etats-Unis et de l'Afrique, réunis en sommet à Washington, vont parler mardi commerce et investissements. Le président Barack Obama va annoncer qu'un ensemble de sociétés américaines se sont engagées à investir 14 milliards de dollars sur le continent.  

Les Etats-Unis s'engagent à investir 14 milliards de dollars en Afrique

Le 5 août 2014 à 15h45

Modifié le 5 août 2014 à 15h45

Les dirigeants des Etats-Unis et de l'Afrique, réunis en sommet à Washington, vont parler mardi commerce et investissements. Le président Barack Obama va annoncer qu'un ensemble de sociétés américaines se sont engagées à investir 14 milliards de dollars sur le continent.  

Ces investissements, dont le calendrier n'a pas été précisé, se concentreront sur les secteurs de la construction, des énergies propres, de la banque et des technologies de l'information, selon un responsable de la Maison Blanche cité par l'AFP.

Après une première journée lundi consacrée à la démocratie et aux droits de l'homme, le sommet Etats-Unis-Afrique doit se recentrer sur l'objectif central de cette réunion préparée pendant un an par le président Barack Obama qui voit dans le continent africain la "prochaine success story mondiale".

L'administration américaine et les géants de l'industrie espèrent tisser des liens économiques solides avec l'une des régions les plus prometteuses de la planète au taux de croissance plus élevé que ceux du reste du monde. Le FMI table sur un taux de 5,8% en 2015.

Il faut dire que la première puissance mondiale est largement distancée en Afrique par l'Union européenne, solidement en tête grâce aux liens historiques et coloniaux de certains Etats membres, et par la Chine qui a soif de matières premières.

Le secrétaire d'Etat John Kerry n'y est pas allé par quatre chemins lundi: "Je le dis sans complexe: nous voulons et nous allons travailler dur pour que davantage d'entreprises américaines investissent en Afrique".

"Nous voulons également qu'il y ait plus d'entreprises africaines qui investissent ici, aux Etats-Unis, et il n'y a pas de raison qu'elles ne le puissent pas", a martelé le ministre des Affaires étrangères.

"Ils sont venus et ont investi"

Mais même des responsables officiels américains reconnaissent que le principal outil d'échanges entre l'Amérique et l'Afrique - l'Agoa (African growth and opportunity act) - n'est plus adapté. Ce programme américain accordant des avantages commerciaux à certains produits africains date de 2000 et doit en principe être renouvelé en 2015.

"Il est clair que l'Afrique de 2014 n'est pas l'Afrique de 2000", a reconnu le représentant américain au Commerce, Michael Froman.

"Beaucoup d'entre vous se détournent de ce système unilatéral d'avantages et scellent des accords avec des partenaires commerciaux, comme le fait l'Union européenne", a-t-il dit devant les chefs d'entreprise.

Mais il faudra aussi rompre avec une image de l'Afrique trop souvent associée "aux conflits, à la maladie et la pauvreté", comme l'a reconnu Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

"Partout en Afrique, il y a des hommes d'affaires chinois, brésiliens. Aucun d'entre nous n'est allé au Brésil, en Asie ou en Chine pour leur demander de venir et d'investir en Afrique. Ils se sont débrouillés, ils sont venus et ont investi", a souligné le magnat des télécoms Mo Ibrahim, d'origine soudanaise et devenu l'un des premiers milliardaires africains.

Le Maroc, hub pour l'Afrique

L'engagement du Maroc pour promouvoir la coopération et le partenariat avec l'Afrique peut opportunément être mis à profit par les opérateurs américains pour la mise en place de projets conjoints et d'investissement en direction des pays africains et pour l'établissement d'un partenariat Afrique-USA fécond et mutuellement bénéfique, a affirmé, lundi à Washington, le ministre de l'Industrie, Moulay Hafid Elalamy.

Lors de sa participation, en marge du Sommet USA-Afrique, à une table ronde organisée par l'Atlantic council, le ministre a présenté les atouts nombreux du Maroc, ses avantages compétitifs, ainsi que les réformes menées et plans sectoriels qui en font, désormais, un hub régional.

Parmi les secteurs qui peuvent donner lieu à des projets concrets dans le cadre d'un partenariat triangulaire, figurent essentiellement, l'aéronautique, l'électronique, l'automobile, les énergies renouvelables, les infrastructures et l'éducation.

Le ministre a invité, dans ce sens, les responsables de grands groupes des secteurs aéronautique et financier à considérer davantage dans leurs projets d'investissement le potentiel important que peut présenter le Maroc en tant que plateforme industrielle et de distribution pour leurs activités en Afrique.

Le président Obama, son prédécesseur Bill Clinton, John Kerry et un aréopage de capitaines d'industrie (General Electric, Coca-Cola, Walmart) devraient s'exprimer mardi devant le forum des Affaires USA-Afrique.

(Avec AFP et MAP)

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