La désignation du nouveau directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM) n’est plus qu’une question de jours, maintenant que la liste des candidats est arrêtée et que la commission qui statuera sur leurs dossiers est d’ores et déjà constituée.

Présidée par Mohammed Larbi Messari, journaliste et ancien ministre de la communication sous l’ère Youssoufi,  cette commission a lancé les auditions des candidats dès mercredi 21 mai.

Chaque candidat a eu droit à une demi-heure pour convaincre –ou pas- les membres de la commission. Des figures emblématiques du paysage cinématographique ou médiatique composent ce jury constitué après la clôture de la liste des candidatures.  

Il s’agit de Hassan Smili, président de la Commission de soutien des manifestations cinématographiques, Abdelkrim Berrechid, président de la commission d’aide à la production cinématographique ainsi que Rachid Andaloussi, président de la Commission de numérisation, de modernisation et de création des salles de cinéma.

Quant aux candidats présélectionnés, ils sont pour leur plupart connus du grand public, mais ne jouissent pas tous d’atouts pour prétendre à la succession de Noureddine Saïl:

-Mustapha Mellouk:Son expérience audiovisuelle plaide en sa faveur.

Ce quinquagénaire a en effet occupé le poste de directeur des programmes, de l’information et de la production à 2M avant de céder à l’appel du Qatar courant 2006 où il a été nommé DG adjoint d’Al Jazeera Children’s.  De retour au Maroc, il préside aux destinées de Medi 1sat et ce de 2009 à 2010. 

Il est aussi actif dans la société civile. Président de l’association du Grand Casablanca et membre du Think Tank Casablanca, il consacre son travail associatif à sa ville natale.

M. Mellouk a donc des atouts certains. Il lui manque toutefois l’expérience cinématographique, pourtant citée par le ministère de la Communication comme critère de taille entrant dans le choix du futur patron du CCM.

-Sarim Fassi-Fihri: C’est une figure bien connue du monde de la production cinématographique.  Président de la Chambre marocaine des producteurs de films, de l’association des métiers de la production audiovisuelle et du cinéma, administrateur de la Fondation du FIFM (Festival international du film de Marrakech)…, ce propriétaire des studios Cinédina à Casablanca a prêté main forte à de nombreuses productions étrangères ayant eu lieu au Maroc. C’est un candidat crédible.

-Fouad Souiba:Les Marocains l’ont d’abord connu au petit écran où il a présenté, six années durant, la belle émission cinéma Zawaya. Il a choisi par la suite  de troquer sa casquette de journaliste animateur pour celle de producteur et de réalisateur. Dans la foulée, ce diplômé en journalisme et communication réalise une série de documentaire pour Al Jazeera, écrit et réalise des courts métrages, occupe le poste de directeur régional au ministère de la communication puis récemment se reconvertit à la réalisation au sein de Cinema Circle.

-Mohammed Belhaj :Formé aux effets spéciaux dans le pays de l’Erable, il a rejoint Al Jazeera documentary Channel en tant que responsable de la production. A son actif : de nombreux documentaires dont les plus emblématiques sont  celui sur Mustapha El Akkad, réalisé en 2007 et commercialisé dans plusieurs pays et un autre sur Abdelkrim Khettabi. 

-Mustapha Madmoune : Réalisateur à 2M pendant plus de 25 ans, il fait partie de ceux qui ont accompagné la chaîne dès le début. Mais c’est à l’agence Shems qu’il a acquis ses premières armes dans le monde de la réalisation et de la production.

-Kamal Mouline : Conseiller technique au CCM et proche collaborateur de Noureddine Sail, c’est lui qui a travaillé sur le projet de loi sur l’organisation des professions du cinéma.