Révoltant : Une étudiante égyptienne subit une agression sexuelle, la vidéo crée le buzz
Révoltant : Une étudiante égyptienne subit une agression sexuelle, la vidéo crée le buzz
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
H.O.M.
Le 21 mars 2014 à 15h33
Modifié 11 avril 2021 à 2h35La scène est filmée par des anonymes, passants ou étudiants. C’est brouillon, bondé ; une jeune femme traverse le campus de l’Université du Caire, l’un des plus prestigieux établissements universitaires du pays, poursuivie par une horde d’hommes, l’encerclant avant d’happer littéralement la victime impuissante. Noyée dans cette foule, la jeune femme subit de multiples agressions et harcèlements sexuels. Elle sera par la suite escortée hors de l’enceinte par le service de sécurité du campus.
La vidéo de l’incident, qui s’est déroulé lundi 17 mars, agite la toile et connaît un succès viral. Si elle suscite l’indignation de nombreux défenseurs des droits de l’homme et féministes, elle témoigne également de l’indifférence des badauds, qui au meilleur des cas, assistent curieusement à la scène ignoble, quand ils n’y prennent pas part et se joignent à la sauvagerie des agresseurs. L’un d’entre eux indique ouvertement à l’assistance qu’il « filme » l’assaut ; « que ceux qui souhaitent la visionner se connectent sur [sa] page facebook », relève le quotidien britannique The Guardian.
Un détachement scandaleux, devenu détestable après la déclaration du président de l’Université du Caire. Interrogé au cours d’un talk-show local, le professeur Gaber Nasser soulève un tollé en blâmant la jeune femme et lui reprochant semble-t-il en partie l’incident. Selon le président de l’Université, la victime portait « des vêtements colorés [un pantalon noir et un pull rose, ndlr] à la place d’une tenue plus conservatrice ou d’une abaya », avant de préciser par la suite que la victime de l’agression ferait, au même titre que ses agresseurs, l’objet de sanctions.
Conscient de l’ire que ses propos entrainent, notamment après la fureur de la féministe Soraya Baghat, fondatrice de l’association Tahrir Bodygards, Gaber Nasser se dédouane en assurant qu’il s’agit d’un malentendu, qu’il n’avait aucunement l’intention de condamner la victime. « L’erreur de la jeune femme ne justifie pas ce qui lui est arrivé. L’incident a été filmé grâce aux caméras de surveillance, nous trouverons les coupables qui subiront des sanctions appropriées » ajoute-t-il.
Selon une récente enquête menée par l’ONU, 99,3% des Egyptiennes déclarent avoir été victimes de harcèlements sexuels et 91% des femmes du pays ne se sentent pas en sécurité dans les rues...
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!