Deuxième pays pour la construction et le montage automobile en Afrique après l’Afrique du Sud et 3^ème  dans la zone Mena après la Turquie et l’Iran, le Maroc se positionne en 30^ème position sur un total de 35 pays qui produisent 97,5% des véhicules produits dans le monde en 2013.

A titre comparatif,  révèle une étude du cabinet PriceWaterhouseCoopers (PWC) intitulée Autofacts, l’Afrique du Sud a produit 537 000 véhicules en 2013, l’Iran 713 000 unités et la Turquie 1 067 000 unités.

Intitulé « 2014, une bonne et heureuse année pour l’industrie », l’étude de PWC indique que  la production projetée au Maroc est de :

-230 199 unités en 2014 contre 156 000 en 2013,

-240 899 en 2015,

-249 353 en 2016,

-247 810 en 2017,

-245 332 en 2018.

Entre 2013 et 2018, la production enregistre une croissance supérieure à 57%.

Aucune explication n’est fournie par PWC pour la légère baisse de production entre 2016 et 2018, mais l’on peut déduire que ce serait en raison d’une baisse des exportations en raison de capacités de production plus importantes dans d’autres pays.

En revanche, le fait que la production d’automobiles au Maroc ne devrait pas connaitre un développement plus important tient au fait que, même si l’arrivée au Maroc d’un nouveau constructeur était annoncée d’ici fin 2014, un délai de 3 à 4 ans semble raisonnable avant que des voitures sortent de la nouvelle usine.

Selon le vice-président de l’Amica (Association marocaine de l’industrie et de la construction automobile) Tajeddine Bennis joint au téléphone par Médias 24, « l’arrivée d’un deuxième constructeur au Maroc pourrait faire passer le pays de la 30^ème à la 25^ème place si on compte sur une production supplémentaire de 100 à 150 000 véhicules ».

Tajeddine Bennis qui est également le directeur général pour l’emboutisseur français SNOP à la Tanger Free Zone fait remarquer que « les chiffres de PWC ne montrent que la partie visible de l’iceberg, c’est la production d’unités automobiles, mais pas la valeur, la totalité de la production faite au Maroc en matière de pièces auto et e fournitures ».

De même, les chiffres de production projetés par le cabinet PWC montrent que si les usines Renault Tanger-Méditerranée et la Somaca montent en cadence, la production reste inférieure aux capacités industrielles qui sont de l’ordre de 360 000 véhicules/an.

L’étude de PWC apporte d’autres informations sur l’évolution du marché international notamment les niveaux de production dans les différentes régions du monde :

-Asie-Pacifique : la production passera de 27 millions en 2013 à 40 millions d’unités en 2018,

-Amérique du Nord : de 16,34 millions à 18,49 millions,

-Union européenne : de 15,94 à 18,95 millions et

-Amérique latine : de 4,54 millions à 6,16 millions,

-Afrique et le Moyen-Orient, la production doit passer de 1,49 million en 2013 à 2,33 millions en 2018.

Pour la période 2014-2018, Autofacts note que des marchés comme celui de l’Union européenne vont renouer avec la croissance de la production automobile, notamment la Suède, mais en Asie-Pacifique, « le Japon,  la Corée du Sud et l’Australie continueront à perdre des capacités de production quoiqu’à court terme la baisse du yen ralentira les délocalisations hors du Japon » souligne l’étude.

Autre marche de production sur le retour : l’Amérique du Nord (Mexique inclus) avec General Motors, Ford et Chrysler-Fiat, 3 multinationales qui redeviennent plus performantes et plus agressives sur les marchés internationaux.