Rentrée scolaire: petit retour du bilinguisme

  Quelques heures avant la rentrée des classes, on connaît enfin les détails quant à l’adoption du français comme langue d’enseignement. Une expérience pilote qui concerne 14 classes dans 7 établissements.  

Rentrée scolaire: petit retour du bilinguisme

Le 10 septembre 2013 à 17h51

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

  Quelques heures avant la rentrée des classes, on connaît enfin les détails quant à l’adoption du français comme langue d’enseignement. Une expérience pilote qui concerne 14 classes dans 7 établissements.  

«Il ne s’agit pas d’un retour sur l’arabisation» tient tout d’abord à préciser notre source, écartant toutes les spéculations nées après la publication de notre premier article sur le sujet. C’est d’ailleurs pour cette raison que le mystère entoure le dossier, plongeant l’opinion publique dans l’attente d’une déclaration officielle ou des détails liés au programme.

Mystère aussi concernant la déclaration officielle ; elle sera faite par le ministre de l’Education nationale himself, nous assure notre source, mais nous ignorons à l’heure où nous publions ces lignes si c’est le ministre sortant ou son remplaçant qui donnera le coup d’envoi du programme.

Pour cette nouvelle rentrée scolaire, 7 établissements sont concernés par le projet, dont le lycée Youssef Ibn Tachafine d’Agadir. En tout, 14 classes scientifiques et littéraires étudieront les sciences en français dès la rentrée. Il s’agit d’une expérience pilote qui, si les résultats concluants, est destinée à être généralisée sur un échantillon plus large d’écoles du royaume pour la rentrée 2014-2015, avant  de toucher l’ensemble des écoles marocaines dans les années à venir.

Cependant, cela pose un problème de taille ; a-t-on suffisamment d’enseignants formés en sciences et qui ont la maîtrise suffisante de la langue française ? Oui, explique notre source : «les enseignants de physique, chimie, sciences ou mathématiques sont titulaires d’une licence, et ont de ce fait un bonne maîtrise de la langue. Quoi qu’il en soit, il ne leur est pas demandé de maîtriser parfaitement la langue française. En revanche, nous ne transigeons pas sur la maîtrise du langage pratique.»

La formation du corps enseignant prendra une dizaine d’année, au fur et à mesure de la généralisation de l’enseignement en français sur l’ensemble du territoire national. S’agissant de la rentrée scolaire 2013-2014, seront chargés d’enseigner les matières scientifiques en français les professeurs agrégés des écoles préparatoires, car, selon notre source «ils ont l’habitude d’enseigner en français.»

Pourtant, concernant les langues, le français ne sera pas la seule nouveauté des rentrées scolaires à venir. L’anglais et l’espagnol deviendront, à terme, également des langues d’enseignement. Conscient du fait qu’il s’agit là d’un projet que certains pourraient qualifier de trop ambitieux, une source ministérielle nous confie que «cette seconde réforme n’est pas à l’ordre du jour pour la prochaine rentrée. Elle se fera ultérieurement».

Autres questions épineuses : Qu’en est-il des épreuves du baccalauréat? Seront-elles semblables à celles que les autres élèves auront à passer ? En quelle langue seront-elles rédigées ? Notre source rassure : «l’épreuve de première année du baccalauréat ainsi que l’épreuve nationale seront les mêmes partout, la seule différence sera la langue utilisée». Pour le moment, rien ne presse, «pour cette première année de tronc commun, il n’y a pas d’épreuves nationales, la question se posera lors de la prochaine rentrée 2014-2015, lors des épreuves régionales», affirme notre source.

Une expérience similaire a été menée dans une école relevant du ministère de l’Education nationale marocain, située dans l’enclave de Melilia. Les épreuves scientifiques ont été traduites en espagnol avant d’être distribuées aux étudiants. Aucun incident n’a été relevé.

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