
Analyste en Économie & Géopolitique
Séisme Al-Haouz, les “égarés” de la France !
Le 11 septembre 2023 à 16h46
Modifié 11 septembre 2023 à 16h47En ces temps de deuil, d’aucuns, dans l’Hexagone, choisissent un soutien indéfectible quand d’autres esprits maladifs préfèrent l’hérésie et le mensonge. Pas d’amalgame donc.
Le royaume du Maroc, endeuillé depuis trois jours, essaye de surmonter l’effet de surprise et le coup de massue subi de plein fouet. Les opérations de sauvetage s’améliorent, les aides s’organisent et la solidarité populaire bat son plein. Il y a bien sûr quelques couacs et certainement du retard. Le pays n’étant pas habitué, ni préparé, à de telles catastrophes naturelles.
Question de souverainté
Sur le plan international, beaucoup de compassion et de propositions d’aides et de soutien, d’ailleurs officiellement louées par le Palais. Toutefois, c’est au niveau d’un seul pays que d’aucuns essayent de cultiver un certain amalgame, la France. Mais là il faudrait préciser qu’il s’agit de certains médias mal intentionnés qui n’ont pas encore saisi le cours des événements en Afrique, et surtout n’ont toujours pas réalisé que l’ère coloniale est définitivement révolue.
Ainsi, quelques heures après le séisme, certains médias enchaînaient des plateaux avec des dizaines "d’experts" et "consultants" avec un seul "mot d’ordre"; pourquoi le Maroc refuse l’aide française? Le Maroc est-il capable de répondre seul aux besoins post catastrophe? Et de rapporter des déclarations de sinistrés, interprétés comme un ras-le-bol ou une déficience de la part des autorités publiques! Or, on était à moins de 24 heures du séisme et les secours commençaient à s’organiser au fur et à mesure. Plusieurs pays avaient proposé leur aide logistique, et le Maroc a retenu les offres de l’Espagne, du Qatar, des Émirats et de la Grande Bretagne. C’est son choix, certainement dicté par les critères qui lui sont propres. Point barre.
Le vrai du faux du silence royal
Le royaume a confirmé qu’il fera appel à l’aide d’autres pays selon l’évolution de la situation sur le terrain.
D’ailleurs, c’est ce qu’a affirmé la ministre française des affaires étrangères ce lundi matin, rappelant que "le Maroc est souverain dans l’organisation des opérations de sauvetage", comme si elle répondait justement à l’égarement de ces médias en quête du buzz. Mais, nos "amis" de ces médias français ne l’entendent pas de cette oreille, ils ressassent une seule question : pourquoi le Maroc refuse-t-il l’aide française ? Et comme leur fantasme n’a pas de limite, dès les premières heures qui ont suivi la catastrophe, ils ont commencé à évoquer l’absence médiatique du roi.
Et quand, 24 heures après le séisme, le roi est entré au pays et a réuni un cabinet d’urgence, avec des décisions concrètes, ils n’ont trouvé rien de mieux que de s’interroger sur le "silence" du roi! Or, à chaque pays sa propre façon de communiquer et les Français en particulier savent pertinemment que le palais diffuse ses décisions et sa posture via des communiqués du cabinet royal, lesquels communiqués expriment la parole du roi.
Faut-il rappeler que le Maroc est libre de choisir ses canaux de communication, comme il est libre de privilégier les amis qui ne développent point d’hypocrisie camouflée dans une zone grise? Le message est on ne peut plus clair. Les bassesses des caricatures et des titres perfides démontrent, encore une fois, l’arrogance de certains milieux et médias populistes, notamment une certaine presse que personne ne lit depuis la chute du mur de Berlin. Je pense à certains supports qui survivent grâce à l’aide du contribuable français, et dont le titre : "Aidez-nous, nous mourrons en silence" traduit exactement leur situation en détresse depuis au moins une trentaine d’années !
Les amis, les vrais
En ces douloureuses circonstances, on connait les vrais amis des faux et des hypocrites.
Toujours dans l’Hexagone, dont les relations avec le Maroc sont ancrées, il y a des Français qui aiment le Maroc et le font savoir. Leur engagement depuis trois jours, leur solidarité, leur action en faveur du royaume nous vont droit au cœur. Acteurs de la société civile, célébrités, ONGs, et mêmes hommes et femmes politiques se sont rapidement mobilisés pour venir en aide du Maroc, un pays qu’ils aiment et qu’ils chérissent.
C’est pourquoi au royaume chérifien, nous ne tombons point dans les amalgames de bas étage. La France des lumières et des valeurs n’est pas, et ne sera jamais, représentée par une poignée de médias orientés ni par un système en place dont la durée de vie ne dépasse guère une dizaine d’années. Le Maroc sait faire preuve de patience et attendra sans aucun regret quatre années pour renouer avec la France de Chirac, de Sarkozy et de Hollande.
La France qui respecte les choix du royaume et qui prône le partenariat et le partage. L’ancien président Sarkozy a été on ne peut plus clair à cet égard. "Le Maroc, ce pays frère est un égal de la France, devenu une grande puissance africaine", souligne-t-il dans son dernier livre. Et d’ajouter: "le président Macron n’a pas toujours su trouver les mots que les Marocains attendaient". Et bien, Macron devrait écouter la voix de la raison de ceux qui ont son oreille comme Sarkozy, mais aussi ses opposants les plus farouches comme Jean-Luc Mélenchon qui a rappelé à l’ordre le système Macron en un tweet clair, net et précis : "Les Marocains sont capables de faire face. Il faut se mettre à la disposition des autorités marocaines. Ni leçons, ni reproches. Solidarité sans condition. Respect et fraternité".