Wall Street baissait mercredi à mi-séance, les investisseurs ayant du mal à agir avant une décision monétaire imminente et très attendue de la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones perdait 0,50% et le Nasdaq 0,16%.

Vers 15H45 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 88,95 points à 17.760,13 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 8,02 points à 4.929,45 points.

L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 0,33%, soit 6,77 points, à 2.067,51 points.

"Tout le monde attend la décision de la Fed, en l'absence d'actualité économique notable ce matin", a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. "Beaucoup d'investisseurs sont nerveux, à l'idée de ce que la Fed pourrait dire ou ne pas dire."

Les investisseurs attendent de savoir si le comité monétaire de la Fed, qui publiera à 18H00 GMT sa décision, continuera ou non à se dire "patient" au sujet du relèvement de ses taux, proches de zéro depuis 2008, et donnera ainsi des indices sur le calendrier de retrait de ce soutien à l'économie.

"On n'en peut plus d'attendre que la réunion du comité soit passée, car notre propre patience est à bout, à force de se casser la tête pour savoir si le mot +patience+ pourrait être conservé ou retiré", a reconnu Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Le marché pourrait obtenir plus d'éléments lors de la conférence de presse de Janet Yellen, présidente de la banque centrale, qui commencera à 18H30 GMT.

"Il y a deux camps: ceux qui pensent que la Fed va relever ses taux en juin, et ceux qui pensent qu'elle va repousser cette mesure en septembre ou même après, par manque d'indicateurs suffisants sur la solidité de l'économie", a rapporté Bill Lynch.

- Adobe tombe, Oracle monte -

Parmi les valeurs, le groupe de messagerie FedEx, qui a fait état d'une prévision de bénéfices resserrée et un peu inférieure à celle du marché, perdait 2,83% à 170,73 dollars, malgré une hausse de ses résultats trimestriels.

Malgré une baisse de son chiffre d'affaires trimestriel en raison de la force du dollar, l'éditeur de logiciels Oracle prenait 2,30% à 43,86 dollars, les investisseurs saluant des résultats solides, hors effets de changes.

A l'inverse, son concurrent Adobe abandonnait 3,26% à 77,06 dollars, une nette hausse de son bénéfice net trimestriel ne compensant pas des prévisions jugées décevantes pour les trois mois en cours.

Vitesse, fabricant de semiconducteurs, bondissait de 36,89% à 5,33 dollars après l'annonce de son rachat pour près de 400 millions de dollars par son concurrent Microsemi qui gagnait 0,74% à 34,11 dollars

Le secteur pétrolier résistait à une nouvelle baisse des cours du brut, qui tombaient à New York à leur plus bas niveau en six ans, non loin de 40 dollars le baril. Le géant ExxonMobil, qui réclame par ailleurs à Moscou des millions d'euros de trop-payés d'impôts selon la presse russe, prenait 0,54% à 84,53 dollars, et son concurrent Chevron 0,78% à 103,97 dollars.

La banque Citigroup reculait de 0,75% à 53,44 dollars après avoir accepté de payer 800 millions de dollars avec la britannique Barclays pour dédommager des investisseurs lésés par leurs manipulations du marché des changes, selon des informations de presse.

Le groupe alimentaire Kraft Foods perdait 1,65% à 60,75 dollars, après avoir procédé au rappel de près de 250.000 boîtes de nourriture, en raison de la présence potentielle de "petits éléments métalliques".

Le marché obligataire était en hausse, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,023% contre 2,053% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,577% contre 2,607% précédemment.

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