Netanyahu appelle Abbas à reconnaître Israël comme Etat juif

(AFP)

Le 4 mars 2014

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a une nouvelle fois exhorté mardi le président palestinien Mahmoud Abbas à reconnaître Israël comme un Etat juif, pour montrer qu'il était "vraiment prêt à mettre un terme" au conflit israélo-palestinien.

"Président Abbas, reconnaissez (Israël comme) Etat juif... Vous diriez ainsi aux Palestiniens d'arrêter de fantasmer sur l'idée de submerger Israël avec des réfugiés. En reconnaissant (Israël comme) Etat juif, vous montreriez clairement que vous êtes vraiment prêts à mettre un terme au conflit", a lancé Benjamin Netanyahu, qui s'exprimait à Washington devant l'American Israel Public Affairs Commitee (Aipac), le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis.

"Si nous faisions la paix avec les Palestiniens, cet accord serait très certainement attaqué par le Hezbollah, le Hamas, al-Qaïda et d'autres", a par ailleurs jugé le Premier ministre israélien.

Faisant également référence au mouvement de boycott international d'Israël intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) et présenté comme un mouvement émanant de la société civile palestinienne, Benjamin Netanyahu a évoqué une "mascarade": "Il échouera", a-t-il assuré.

Quant au président palestinien Mahmoud Abbas, il exige un gel de la colonisation juive et les libérations de prisonniers supplémentaires pour envisager une prolongation des négociations avec Israël au-delà de l'échéance de fin avril, a-t-on appris mardi de sources concordantes.

M. Abbas a exprimé cette position lundi soir lors d'une rencontre avec la chef du parti d'opposition de gauche israélien Meretz, Zehava Gal-On, peu après la publication de statistiques montrant que les mises en chantier dans les colonies juives de Cisjordanie occupée avaient plus que doublé en 2013.

"Nous ne pouvons pas continuer les négociations avec cette poursuite de la colonisation", a déclaré M. Abbas, cité par un membre du Comité central de son mouvement, le Fatah, Mohammad al-Madani.

Selon un communiqué du bureau de Mme Gal-On, il a également exigé la libération "de prisonniers supplémentaires après le prochain groupe, y compris des femmes, des jeunes et des détenus administratifs (sans jugement, NDLR)".

Lors de la reprise des pourparlers de paix fin juillet à l'initiative du secrétaire d'Etat américain John Kerry, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accepté la libération en quatre fois de 104 prisonniers palestiniens, dont le dernier contingent doit être relâché le 29 mars.

"Si l'accord-cadre (que les Etats-Unis doivent présenter aux deux parties, NDLR) n'apporte pas de réponse aux questions de fond, nous n'accepterons pas de prolongation des négociations et nous tournerons vers les institutions internationales", a également dit M. Abbas, selon le communiqué.

Interrogé par la radio publique israélienne sur ces exigences, le ministre des Relations internationales Youval Steinitz, un proche du chef du gouvernement, a déclaré que ce n'était "même pas à l'ordre du jour".

M. Netanyahu a réitéré mardi à Washington devant le principal lobby pro-Israël aux Etats-Unis sa revendication que les Palestiniens reconnaissent "Israël comme Etat juif".

Il a pressé le président palestinien de dire à son peuple "d'abandonner la chimère de submerger Israël de réfugiés".

Lors de sa rencontre avec la dirigeante du Meretz, M. Abbas a qualifié de "plaisanterie" l'idée selon laquelle il voudrait inonder Israël de cinq millions de réfugiés palestiniens, selon le communiqué de Mme Gal-On.

"Pas un réfugié ne retournera en Israël sans accord israélien". Mais j'attends d'Israël qu'il fixe un quota de réfugiés qu'il acceptera chaque année", a expliqué le président palestinien.

M. Netanyahu a été reçu lundi par le président américain Barack Obama à la Maison Blanche, avant M. Abbas le 17 mars.

Lors de son dernier voyage au Proche-Orient en janvier, M. Kerry a présenté un projet d'"accord-cadre" traçant les grandes lignes d'un règlement définitif portant sur les questions dites de "statut final": les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.

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Le 4 mars 2014

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