Les Bourses européennnes en forte baisse, hantées par l'Ukraine

(AFP)

Le 3 mars 2014

Les bourses européennes ont terminé en baisse lundi, les investisseurs redoutant une possible escalade militaire et une intervention russe en Ukraine.

La crise ukrainienne a fait vaciller Wall Street et fait souffler un vent de panique sur la Bourse de Moscou.

"Les marchés sont totalement dominés par les événements en Russie et en Ukraine", qui menacent de faire dérailler la reprise boursière observée en Europe en février, remarque Toby Morris, analyste chez CMC Markets.

Cependant, Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse, estime que pour l'instant ces tensions géopolitiques "ne sont pas suffisantes pour justifier un retournement de tendance" et faire plonger durablement les indices boursiers.

L'Eurostoxx a reculé de 3,02% .

La Bourse de Moscou a terminé la séance en forte baisse.

Les deux indices de la place financière moscovite, le Micex et le RTS, ont clôturé respectivement en baisse de 10,79% et de 12,01%.

Plusieurs valeurs phares se sont effondrées, à l'image de la banque semi-publique russe Sberbank (-14,91%) ou du géant gazier Gazprom (-13,89%).

La Bourse de Paris a sérieusement souffert, perdant 2,66%.

L'indice CAC 40 a reculé de 117,21 points à 4.290,87 points, effaçant ainsi tous ses gains des 10 derniers jours.

Sur le marché parisien, aucune valeur du CAC 40 n'a progressé et les groupes les plus exposés à la Russie ont enregistré de très fortes baisses, à l'image de Société Générale (-5,43% à 45,75 euros), Renault (-5,41% à 68,3 euros) ou, hors CAC, Tarkett (-7,28% à 29,45 euros).

Plus généralement, les titres les plus dépendants de la conjoncture ont été sanctionnés, comme ArcelorMittal (-4,10% à 11 euros) et Saint-Gobain (-4,67% à 41,47 euros).

En revanche, les valeurs plus défensives, moins dépendantes des mouvements du marché, ont un peu mieux résisté. L'Oréal a ainsi perdu 1,67% à 120,7 euros.

Total a également moins reculé (-1,72% à 46,22 euros) grâce à la hausse des cours du pétrole.

La Bourse de Londres a clôturé en forte baisse de 1,49%.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 101,35 points par rapport à la clôture de vendredi, pour terminer à 6.708,35 points.

Le secteur financier a terminé dans le rouge, avec les gestionnaires d'actifs Schroders (-4,57% à 2.589 pence) et Aberdeen Asset management (-4,33% à 373,7 pence).

Le secteur aérien a également été touché, à l'image de la maison mère de British Airways et Iberia International Airlines Groupe (IAG) (3,25% à 422,8 pence) ou d'EasyJet (-2,67% à 1.675 pence).

L'un des rares gagnants a été le producteur d'or Randgold Resources (+4,34% à 4.953 pence).

L'indice vedette de la Bourse de Francfort a chuté de 3,44% pour finir à 9.358,89 points.

Toutes les valeurs du Dax ont fini dans le rouge, et pratiquement toutes sur l'indice MDax des valeurs moyennes, qui a terminé sur un recul de 2,62% à 16.449,28 points.

Sur le Dax c'est Commerzbank qui a été la plus touchée (-6,09% à 12,34 euros), de même que le chimiste Bayer (-4,66% à 98,10 euros) et Deutsche Post (-4,15% à 26,08 euros), mais aussi Adidas (-3,95% à 81,07 euros), qui voit dans la Russie un marché à fort potentiel, ou encore Siemens (-3,92% à 92,97 euros), qui y engrange régulièrement de grosses commandes de trains.

L'énergéticien RWE a signé la moins mauvaise performance du Dax, avec un recul de 1,03% à 27,72 euros.

Sur le MDax Metro a dégringolé de 5,44% à 28,41 euros.

La Bourse de Bruxelles a lâché 2,12% à 3.031,22 points.

C'est ThromboGenics qui a enregistré la plus forte baisse de la séance (-6,52% à 20,00 euros).

Autres valeurs ayant souffert lundi: le bancassureur KBC a perdu 4,96% à 43,70 euros et l'opérateur historique de télécoms, Belgacom, 2,77% à 21,25 euros.

Seuls Umicore (+0,74% à 35,89 euros) et le groupe de services aux automobilistes D'Ieteren (+0,76% à 32,95 euros) ont terminé la séance dans le vert.

L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 2,60% à 388,19 points.

Les baisses les plus importantes ont été enregistrées par le bancassureur ING, qui a dévissé de 5,61% à 9,97 euros, et par l'assureur Aegon, qui a perdu 4,61% à 6,23 euros.

L'unique hausse de la séance a été enregistrée par le groupe chimique et pharmaceutique DSM, qui a gagné 0,62% à 46,58 euros.

L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a cloturé en nette baisse, cédant 2,33% à 9.878,7 points.

A l'exception du gestionnaire du réseau gazier espagnol Enagas, qui a pris 0,28% à 21,145 euros, toutes les valeurs de l'indice ont fini dans le rouge: parmi les banques, notamment, Santander a chuté de 2,97% à 6,371 euros, BBVA a plongé de 2,89% à 8,735 euros et CaixaBank a perdu 1,73% à 4,491 euros.

Bankia a elle chuté de 3,02% à 1,475 euro.

La Bourse suisse a chuté de 2,29% à 8.281,01 points.

Le laboratoire Actelion a subi une baisse de 4,77% à 88,80 francs suisses.

Le laboratoire Roche a également dévissé de 4,64% à 258,80 francs suisses.

Les valeurs bancaires ont également chuté, UBS cédant de 3,92% à 18,13 francs suisses. La banque privée Julius Baer a quant à elle perdu 2,67% à 40,12 francs suisses.

Seul l'agrochimiste Syngenta est parvenu à se maintenir dans le vert, grimpant de 2,19% à 327 francs suisses.

La Bourse de Milan a terminé en baisse de 3,34% à 19.759 points.

La plus forte baisse de la séance a été celle du fabricant de ciment et de matériel de construction Buzzi Unicem (-8,08% à 13,88 euros).

Les banques ont elles aussi reculé nettement. Unicredit a ainsi perdu 6,16% à 5,41 euros.

A l'inverse, le fonds d'investissement dans le secteur des start-up notamment LVenture Group a pris 22,56% à 0,132 euro.

La Bourse de Lisbonne a chuté de 2,57% à 7.190,05 points, avec tous ses titres dans le rouge.

La banque BPI a reculé de 3,22% à 1,65 euro, la banque BCP de 4,16% à 0,18 euro et BES 2,68% à 1,37 euro.

L'électricien EDP a perdu 1,24% à 3,10 euros et le groupe pétrolier Galp 2,67% à 11,85 euros.

L'opérateur de télécommunications Portugal Telecom a baissé de 2,58% à 3,16 euros et Zon Optimus de 1,76% à 5,57 euros.

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Le 3 mars 2014

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.