- Le ministre de l'Equipement, du transport et de la logistique a proposé, Aziz Rebbah, samedi à Marrakech, la création au Maroc d'un centre de recherche sur la sécurité routière ouvert à la coopération avec les ONG internationales œuvrant dans le domaine de la prévention des accidents de la circulation.

Intervenant à la clôture des travaux de la 4ème réunion mondiale des ONG œuvrant pour la sécurité routière, M. Rebbah a souligné qu'à travers ce projet le Maroc compte initier une expérience de référence en matière de sécurité routière et une plate-forme de partage d'expertise et de savoir-faire en faveur des ONG s'activant dans ce domaine, notamment dans le monde arabe et en Afrique.

Après avoir évoqué le lourd coût des drames des accidents de la circulation, le ministre a particulièrement insisté sur l'importance de la société civile dans la prévention et la sécurité routière. Il y'a un développement remarquable du côté des infrastructures routières et des véhicules avec les avancées de la technologie (qualité des routes, instruments de signalisation, outils de contrôle, équipements de sécurité des véhicules), mais le facteur humain demeure l'équation la plus compliquée en matière de sécurité routière, a-t-il dit.

Agir sur le facteur humain et le comportement des usagers de la route requiert un énorme travail et nécessite une implication effective de la société civile qui doit œuvrer sur le front de la sensibilisation pour changer les comportements à risque sur les routes, a-t-il dit.

Afin d'optimiser les efforts de la prévention, le ministre a également proposé la création d'une base de données des meilleures pratiques en matière de sécurité routière, afin de promouvoir les expériences réussies et doter les ONG des compétences requises dans leurs missions de sensibilisation.

M. Rebbah a rappelé, à cette occasion, les progrès réalisé par le Maroc dans la sécurité routière avec une sensible baisse du nombre des tués dans les accidents de la circulation durant les deux dernières années (-700), relevant toutefois que les milliers de victimes des routes qui tombent chaque année constituent une situation inacceptable qui requiert davantage de mobilisation. Il a plaidé, à ce sujet, pour un partenariat efficace entre les pouvoirs publics et la société civile pour endiguer les tragédies des accidents de la circulation.

Concernant les travaux de ce conclave qui a connu la participation de nombreuses ONG venant de 68 pays, Benaceur Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC) a indiqué que les débats de la rencontre ont été particulièrement enrichissants sur la contribution des associations et ONG de la société civile à la promotion de la sécurité routière.

Lors de ce conclave les participants ont notamment travaillé sur un projet de recommandations concernant l'implication de la société civile dans la sécurité routière qui sera présenté à la réunion ministérielle prévue au Brésil en novembre prochain, a-t-il dit.

Les recommandations portent sur trois axes majeurs, a-t-il souligné, précisant que le premier plaide pour un partenariat effectif entre les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile pour permettre aux ONG de jouer des rôles plus importants dans la promotion de la sécurité routière.

Le deuxième volet concerne les infrastructures routières et les mesures à entreprendre par les pouvoirs publics en vue de garantir l'ensemble des conditions de la sécurité routière, alors que le troisième volet porte sur la mise en application du Plan mondial pour la décennie d'action pour la sécurité routière 2011-2020 de l'OMS.

Organisée par l'Alliance Mondiale des ONG pour la sécurité routière (Global Alliance of NGOs for Road Safety) en partenariat avec le Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC), la 4ème réunion mondiale des ONG œuvrant pour la sécurité routière a pour objectif de partager les connaissances, l'expérience et les bonnes pratiques sur la sécurité routière et de renforcer les capacités des ONG dans la gestion de programmes, la prise de décision, le militantisme et la collecte de fonds.

La rencontre de Marrakech a été tenue pour encourager et faciliter la participation des ONG dans les événements clés de la sécurité routière durant cette année, notamment la Troisième Semaine de la sécurité routière de l'ONU, prévue en mai prochain, et la tenue de la deuxième Conférence ministérielle prévue au Brésil en Novembre prochain.

La réunion, qui a connu la participation de plus de 300 participants représentant plus de 130 organisations de 68 pays, s'assigne aussi pour objectif de faciliter la coopération internationale en matière de sécurité routière, confirmer les rôles incontournables que joue la société civile dans l'accompagnement des efforts déployés par les institutions officielles en matière de sécurité routière, en plus de promouvoir le partage des connaissances et des bonnes pratiques en matière de prévention et de sécurité routière.

L'Alliance mondiale des ONG pour la sécurité routière est une organisation qui représente plus de 130 ONG actives dans la sécurité routière dans plus de 90 pays. Parmi ses activités, l'Alliance produit tous les deux ans une réunion mondiale des ONG œuvrant dans le domaine de la sécurité routière. Les trois premières éditions de ces réunions ont été tenues en Belgique, aux Etats-Unis, et en Turquie.

DS---BR.

KL.

MAP 142155 GMT mar 2015