Déboires de Samsung: les concurrents se frottent les mains

Sur un marché ultra-concurrentiel, les déboires du numéro un mondial des smartphones, le sud-coréen Samsung, avec son Galaxy Note 7 offre une opportunité inattendue à ses concurrents, chinois et américains, de venir lui contester sa domination.

Déboires de Samsung: les concurrents se frottent les mains

Le 12 octobre 2016 à 10h00

Modifié le 12 octobre 2016 à 10h00

Sur un marché ultra-concurrentiel, les déboires du numéro un mondial des smartphones, le sud-coréen Samsung, avec son Galaxy Note 7 offre une opportunité inattendue à ses concurrents, chinois et américains, de venir lui contester sa domination.

"Tous les concurrents de Samsung se frottent les mains. C'était un bon produit à la base, positionné au bon moment, mais un faux pas, on l'a vu par le passé avec Nokia ou Blackberry, peut avoir des effets désastreux", estime pour l'AFP Thomas Husson, analyste chez Forrester.

S'il est pour l'heure impossible de prédire au numéro un actuel un même déclin qu'à ses illustres prédécesseurs, aujourd'hui disparus du marché du téléphone portable, il semble évident que l'incident peut faire du mal au groupe sud-coréen et donc du bien à ses nombreux concurrents,  qui le talonnent.

D'autant que le marché donne des signes d'essouflement et que le groupe, numéro un mondial des ventes de smartphones, est confronté à la concurrence déjà forte des Américains et des Chinois sur le haut de gamme. Cette oncurrence  a été encore exarcebée pas plus tard que la semaine dernière, quand le titan Google a dévoilé son propre téléphone.

"Il y aura inévitablement un bénéfice marginal pour les rivaux de Samsung, en particulier Apple, mais il est possible qu'un groupe à forte croissance comme Huawei en soit le principal bénéficiaire", explique à l'AFP Ken Odeluga, analyste pour City Index.

"Huawei sera le principal bénéficiaire de l'image écornée de Samsung", confirme à l'AFP Ian Fogg, chef analyste mobile pour IHS Technology, "Le groupe bénéficie déjà d'une forte croissance et est numéro trois. Comme Samsung, il utilise Android et propose une large gamme de prix. Il peut en profiter sur l'ensemble des créneaux".

Pour autant, le coup ne sera sans doute pas fatal au géant coréen.

Pour Laith Khalef, analyste pour le courtier Hargreaves Lansdown, "la concurrence pourra sans douter profiter d'un effet positif à court terme, mais d'une manière générale, cela restera un marché très concurrentiel".

D'autant que certains de ses principaux concurrents font face à leurs propres difficultés, entre une image de marque encore à construire en Europe ou aux Etats-Unis pour Huawei ou un changement de perception de sa propre marque par le grand public, dans le cas de Apple.

"Il est encore prématuré pour voir l'impact de cet incident, cela peut rester un problème conjoncturel qui coûtera cher, mais il est encore trop tôt pour envisager l'impact à long terme", selon Thomas Husson.

Samsung poursuit sa chute en Bourse

L'action de Samsung continuait mercredi 12 octobre de dévisser, au lendemain d'une perte de 8% à la Bourse de Corée (KRX) due au fiasco de son smartphone phare, le Galaxy Note 7 et à l'affaire des batteries explosives.

Après avoir ouvert en baisse de 3%, le titre Samsung Electronics se négociait peu avant 2h00 GMT à 1,513 million de wons (1.219 euros), en baisse de 2,07% par rapport à sa clôture de la veille.

Mardi, la chute du titre de 8,0% avait constitué la plus forte dégringolade de Samsung Electronics en un jour depuis 2008. Le groupe a perdu mardi 15,3 milliards d'euros de capitalisation boursière.

Le géant sud-coréen a décidé mardi d'arrêter les frais face au fiasco du Galaxy Note 7 et de cesser définitivement la production de ce smartphone, englué dans une opération désastreuse de rappel pour cause de batteries explosives. Il avait annoncé dans un premier temps avoir cessé les ventes et les échanges de l'appareil, suite à des informations selon lesquelles des Note 7 de remplacement avaient eux aussi pris feu.

Et une fois la Bourse de Corée fermée, le groupe a annoncé qu'il renonçait complètement à sa "phablette", comme se nomment les modèles intermédiaires entre smartphones et tablettes.

Un porte-parole a confirmé qu'il s'agissait d'un abandon "définitif".

(Avec AFP)

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