Cosumar : les résultats 2021 sont en accord avec les prévisions (analyste)

| Le 17/3/2022 à 16:24
Le groupe affiche une hausse de son chiffre d’affaires malgré les mauvaises conditions agricoles, poussée par la normalisation de la consommation locale et de la hausse des exportations. La profitabilité diminue de 6% par rapport à 2020 et cela est causé par trois facteurs principaux. Le dividende demeure stable en 2021 à 6 dirhams par action.

Le groupe Cosumar a diffusé, ce jeudi 17 mars, les résultats annuels au titre de l’exercice 2021. Le groupe a affiché un chiffre d’affaires en progression de 5,6% par rapport à l’année 2020 à 9,1 MMDH.

Le groupe indique que les volumes de ventes ont progressé de 5% sur le marché local par rapport à 2020 et sont revenus à leurs niveaux normatifs de 2019. Ceux à l’export dans le cadre du régime d’admission temporaire hors système de subvention, ont quant à eux progressé de 1,2% à 654 KT. Cette performance a été réalisée « malgré un contexte de marché international difficile caractérisé par un manque de disponibilité et un coût élevé du fret » précise le groupe.

L’EBE du groupe ressort quasi stable (+1%) par rapport à 2020 à 1,85 MMDH. In fine, le résultat net ressort en retrait de 5,8% à 763 MDH contre 810 MDH en 2020.

Le conseil d’administration a décidé de proposer un dividende par action de 6 dirhams soit un niveau stable par rapport à celui de l’exercice 2020.

Contacté un analyste de la place nous indique que les résultats présentés sont conformes aux attentes. « C’est parfaitement en ligne avec ce que nous avions prévu côté chiffre d’affaires. Nous avions également anticipé un léger recul de résultat net » précise notre source.

Les raisons d’une baisse de la profitabilité

Malgré une bonne évolution du chiffre d’affaires et une très légère progression de l’EBE, le groupe a affiché des profits en baisse. Notre analyste relève trois facteurs principaux expliquant ce retrait.

Premièrement il convient de noter la réduction de l’amont agricole en 2021. La récolte de plantes sucrières a été moins importante que l’année d’avant avec une baisse de 26% de la production locale du fait des conditions climatiques difficiles. « Cela impacte négativement les marges et le niveau de rentabilité » explique notre source. En effet, il faut rappeler que le sucre extrait des plantations locales génère plus de valeur ajoutée que le sucre blanc issu du raffinage du sucre brut importé. In fine, cela pèse sur la rentabilité.

L’autre facteur principal est le démarrage de la nouvelle raffinerie saoudienne de Durrah. « Cette usine a commencé son exploitation et sa commercialisation au début du troisième trimestre 2021. Elle ne tourne pas à pleine capacité et donc n’a pas encore atteint son niveau de rentabilité. Elle est toujours déficitaire » explique notre interlocuteur.

La troisième raison de cette baisse de rentabilité provient de la baisse des marges de raffinage à l’export. Cette marge correspond à la différence entre le prix du sucre brut sur le marché de New-York et le prix du sucre raffiné sur le marché de Londres. Cela est déterminé par l’offre et la demande au niveau international.

« Cette baisse vient probablement du fait que la demande augmente plus rapidement que l’offre, donc automatiquement, les prix d’achat du sucre brut progressent plus rapidement que le prix de vente du produit fini. Ils ne peuvent pas répercuter l’intégralité de cette hausse sur le prix de vente, donc la marge de rentabilité se dilue sur l’export » conclut notre interlocuteur.

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