Taqa Morocco : BMCE Capital maintient sa recommandation d’accumuler le titre

| Le 26/3/2021 à 14:45

Pour BMCE Capital Research (BKR), Taqa Morocco donne une bonne visibilité et présente un rendement attractif amené à durer. En 2021, le groupe devrait bénéficier d’une hausse de 7% du cours du charbon. BKR anticipe une hausse de 10% du cours en bourse et une croissance de 9,7% des revenus cette année.

En 2020, Taqa Morocco a démontré une bonne résilience en bourse. Alors que le MASI a chuté de 7,27% sur l’année, le cours de Taqa accusait une baisse limitée de 1,5%, passant de 929 dirhams à 915 dirhams.

Après une forte chute à partir du mois de mars, comme pour le reste de la place, la valeur est remontée progressivement. Depuis le début 2021, le cours a progressé de 5,19% à 962,5 dirhams (à la clôture de la séance du 26 mars, ndlr).

Graph TAQA Morocco P

Suite à la publication des résultats de Taqa Morocco en 2020, BMCE Capital Research (BKR) a diffusé une note. La société de recherche maintient sa recommandation d’accumuler le titre dans les portefeuilles et anticipe une hausse de 10% de son cours à 1 056 dirhams d’ici 12 mois.

Un bon rendement et une visibilité sur les cash flows

Pour la société de recherche, la valeur recèle un bon potentiel en 2021. Elle a d’ailleurs été ajoutée au portefeuille de BKR de cette année.

BKR rappelle le bon rendement proposé par le groupe. Au titre de 2020, il s’élève à 3,8%. Une capacité qui devrait être maintenue en 2021. « Taqa Morocco devrait maintenir une politique quasiment similaire en matière de distribution de dividendes pour les années à venir tout en restant bien supérieure à la moyenne projetée du marché (3,2%) » note BKR. Elle poursuit en rappelant que « Taqa Morocco a su maintenir une politique de distribution généreuse selon un payout moyen de 104% sur la période 2016-2020 ».

Comme le rappelait Attijari Global Research en début d’année, l’aptitude à transformer ses cash-flow en dividendes aux actionnaires sera capitale cette année.

Le groupe donne également beaucoup de visibilité à ses investisseurs quant à ses cash flows jusqu’en 2044. En effet, le 24 janvier 2020, l’opérateur a scellé avec l’ONEE une prorogation de leur contrat d’achat et de fourniture d’électricité produite par les unités 1 à 4 de la centrale thermique Jorf Lasfar. « A long terme, l’alignement des deux contrats de Fourniture d’Energie Electrique des Unités 1 à 4 et 5 & 6 à 2044 permettrait notamment au Groupe une prédictibilité de ses Cashflows et une consolidation durable de la solidité de son Business Model, permettant de facto de garantir une charge de base compétitive et contribuer à la sécurité énergétique du Royaume » explique BKR.

Hausse des prix du charbon prévue en 2021

L’opérateur devrait bénéficier de la hausse des prix du charbon cette année. La société de recherche note que « selon les projections du FMI et sous condition de l’amélioration de la situation sanitaire internationale au S2 2021, le prix du charbon devrait s’améliorer de +7% à 73,8 dollars la tonne ».

La société de recherche table sur une hausse de 9,7% du chiffre d’affaires consolidé du groupe à 8 545 millions de dirhams en 2021 et ce, en dépit de la révision majeure de l’Unité 6 prévue au premier trimestre 2021. Elle table également sur un RNPG en hausse de 8,4% à 954 millions de dirhams, « attribuable à la hausse des frais d’énergie consolidés, profitant de la hausse escomptée du prix du charbon à l’international » détaille BKR.

Dépendance aux fluctuations des cours et aux maintenances

Toutefois, la société de recherche rappelle les risques qui concernent le groupe, notamment la nature de son activité qui reste dépendante des fluctuations de l’indice du prix du charbon à l’international. D’ailleurs, BKR a revu ses prévisions de croissance de chiffre d’affaires à la baisse en 2021, compte tenu d’une reprise limitée du cours du charbon. La société de recherche tablait préalablement sur un chiffre d’affaires consolidé de 9 241 millions de dirhams.

Le groupe est également sensible aux maintenances opérées sur les différentes unités de production. « Au terme de l’année 2020, le 1er producteur d’électricité privée au Maroc enregistre des réalisations commerciales en berne avec un chiffre d’affaires consolidé en repli de -14,6% à M MAD 7 789. Une baise essentiellement imputable à la réalisation de la révision majeure planifiée de l’Unité 5 et à la dégradation des frais d’énergie induite par l’évolution du prix d’achat du charbon sur le marché international (refacturées à l’ONEE) » note BKR.

Des investissements pour optimiser les coûts

Cependant Taqa poursuit les investissements dans son développement et son efficience. BKR souligne les investissements du groupe dans le digital dans le but d’augmenter de 2 à 3 ans le cycle des unités. Ces investissements devraient « permettre au groupe d’effectuer des gains importants en terme de coûts de maintenance et de croissance de revenus » explique BKR.

L’optimisation des coûts devrait également concerner les coûts de production. « Le groupe devrait continuer d’investir dans l’optimisation du cycle de combustion afin d’améliorer la quantité de charbon consommée, représentant un upside non refacturé à l’ONEE » conclut la société de recherche.

Le groupe a également amélioré le coût de son endettement via la récente émission obligataire de 2,7 milliards de dirhams. L'endettement net à fin 2020 a d'ailleurs diminué de 6,8% à 7,77 milliards de dirhams.

>>> Lire aussi : Taqa Morocco : le cours actuel offre un point d'entrée intéressant

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