Impact socio-économique du Covid-19 au Maroc : voici les recommandations du HCP, le SNU et la Banque mondiale

| Le 17/8/2020 à 12:35

Le Haut-commissariat au Plan, le Système des Nations Unies au Maroc et la Banque mondiale ont développé conjointement une « Note Stratégique » pour approfondir la compréhension de l'impact socio-économique de la pandémie du Covid-19 au Maroc.

Cette note stratégique tripartite du Haut-Commissariat au Plan (HCP), du Système des Nations Unies (SNU) et de la Banque mondiale souligne, entre autres, l’impact économique de la crise du Covid-19 au Maroc qui émane de l’effondrement économique global, notamment l’Europe, le principale partenaire commercial du pays, combiné aux effets négatifs des mesures du confinement établies au Maroc afin de faire face à la propagation du virus.

L’économie marocaine devrait connaître une récession sur l’ensemble de l’année 2020, la première depuis plus de deux décennies, sous l’effet conjugué de la sécheresse et de la pandémie.

A rappeler que, selon les prévisions annuelles du HCP, le PIB connaîtrait une contraction de 5,8% qui serait accompagnée par un creusement du déficit budgétaire à 7,4% du PIB. Le déficit courant devrait également s’aggraver, pour atteindre 6,9% du PIB.

Le retour de la croissance vers son sentier d’évolution s’opérerait progressivement à partir de 2021, avec une hausse prévue du PIB de 4,4% par rapport à 2020. 

Les activités non agricoles devraient se redresser pour afficher une progression de 3,6%. Aussi, le retour des conditions climatiques de saison favoriserait une hausse de la valeur ajoutée agricole.

Les différentes prévisions des organismes financiers internationaux, notamment la Banque mondiale et le Fond Monétaire International rejoignent globalement les projections du HCP.

La note rappelle l’importance pour les politiques économiques nationales de préserver l’emploi et de promouvoir l’inclusion dans les programmes nationaux d’insertion socioéconomique, notamment des plus vulnérables, y compris des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants. 

Aussi, selon cette note, les mesures macroéconomiques et les collaborations multilatérales doivent être mises en avant vu que la crise actuelle est transnationale. Ainsi, « les politiques-pays fondées sur le chacun-pour-soi entraineraient un effet sous-optimal, voire négatif », souligne la note.

Voici les recommandations pour faire face à la crise au Maroc

Cette note dresse 5 recommandations propres au Maroc, lesquelles sont le résultat conjoint des consultations entre le SNUD au Maroc, le HCP, la Banque mondiale et leurs partenaires.

Ces recommandations, qui sont formulées afin d’apporter une réponse intégrée et efficace face aux répercussions économiques et sociales de la crise, portent principalement sur :

> l’Elaboration d’un nouveau modèle d’équilibre économique et de développement durable, aligné avec la réalisation des ODD (Objectifs mondiaux de développement durable) et appuyé par un suivi des indicateurs déjà disponibles ;
> L’innovation dans la collecte et l’analyse des données contextualisées afin de ne laisser personne pour compte ;
> Voir la crise comme une opportunité de renforcer la régionalisation avancée et valoriser le rôle de la société civile ;
> Accorder une attention particulière à l’évolution de la pauvreté multidimensionnelle et à la planification d’une réponse inclusive ;
> Investir dans la continuité des services publics de santé, d’éducation et d’administration durant et après la crise.

 

 

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