(NON) Covid-19: les bénéfices du secteur bancaire seront pénalisés par la hausse du coût du risque en 2020 ( analystes)

| Le 11/5/2020 à 16:06

En 2020, les banques témoigneront d’une hausse de leur coût du risque suite à l'intégration des impacts prévisionnels de la crise économique liée au Coronavirus. Ainsi, leur bénéfices seraient fortement impactés et devraient reculer durant cette année, selon des analystes.

En 2019, la majorité des six banques de la côte ont enregistré une progression au niveau de leurs bénéfices par rapport à 2018, sauf pour CIH et Crédit du Maroc. 

Mais en 2020, le secteur bancaire fait face à la crise économique liée au Coronavirus. Ainsi, les bénéfices de ce dernier seront largement impactés, selon les analystes.

“En 2020, le coût du risque des banques sera en hausse et impactera leurs résultats nets. Dans le context actuel, beaucoup d’incertitude plane autour des nombreux collaborateurs des banques, que ce soient des personnes physiques ou morales.” nous explique un analyste de la place.

“De ce fait, les banques devront comptabiliser davantage de provisions pour constater une dépréciation de leurs actifs financiers, en lien avec la norme IFRS 9.” ajoute la même source.

Pour rappel, la norme IFRS 9 "instruments financiers" qui remplace la norme IAS39 "instruments financiers" est entrée vigueur le 1er janvier 2018. Elle a modifié en profondeur les règles de classement et d’évaluation des instruments financiers, ainsi que le modèle de dépréciation applicable à ces actifs. 

D’ailleurs, Attijariwafa Bank a annoncé que son coût du risque s’est établi à 1,1 MMDH à fin mars 2020, en hausse de 82,5% en glissement annuel. Cette hausse est expliqué par la prise en compte les premiers impacts prévisionnels de la crise. Ses bénéfices ont ainsi reculé de 23% durant la même période.

Quant à Crédit du Maroc, le coût du risque consolidé de la banque a augmenté de 19,5% à 92,7 MDH, soit une croissance du taux de coût du risque de 10 points de base à 0,8% au premier trimestre 2020. Cette hausse est également expliquée par l’intégration des premiers impacts prévisionnels de la crise sanitaire liée au Covid-19, “qui seront ajustés en fonction de l’évolution de la crise sanitaire" souligne le communiqué de la banque. Ainsi, à fin mars, les bénéfices de Crédit du Maroc ont reculé de 41% par rapport à la même période en 2019.

Par ailleurs, le manque de visibilité et l’incertitude qui règnent lors du contexte actuel empêchent les analystes de donner une prévision concernant un "retour à la normale". 

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