L'anxiété revient en force sur les marchés

| Le 1/4/2020 à 8:49

Le début de semaine avait été un peu plus clément sur les marchés, mais ce mercredi, 1er avril, l'anxiété revenait en force, avec de sévères reculs sur les places européennes à l'ouverture dans le sillage de l'Asie et de Wall Street.

 

L'accélération meurtrière du virus au États-Unis, qui compte désormais plus de victimes qu'en Chine et où le président Donald Trump a demandé à ses concitoyens de se préparer à des semaines "très très douloureuses" pesait fortement.

Vers 09H45 (07H45 GMT), Paris perdait 4,22%, Francfort 3,87% et Londres 4,43%. Milan reculait également de 2,05% et Madrid de 3,13%.

En Asie, où la séance d'hier avait déjà été difficile, la Bourse de Tokyo a perdu 4,5%.

"Les Bourses mondiales ont bouclé un trimestre noir, l'un des pires de l'Histoire" et "le passage de témoin entre le premier trimestre et le deuxième s'annonce délicat après les propos sombres de Donald Trump sur la situation à attendre dans les deux prochaines semaines aux États-Unis", a résumé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

"Le président américain, qui espérait remettre le pays au travail pour Pâques, devra sans doute attendre un ou deux mois de plus", a-t-il ajouté.

Au terme d'une séance hésitante, les Bourses européennes avaient réussi la veille à se maintenir dans le vert mais dans la soirée Wall Street a fini par plier.

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 1,84%, signant son pire trimestre depuis 1987 (-23%). L'indice élargi S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a lui baissé de 1,60%, encaissant une baisse de 20% depuis début 2020. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé plus modestement de 0,95%.

 L'emploi américain surveillé comme le lait sur le feu 

Le pétrole qui avait repris un peu son souffle mardi, repartait lui aussi en baisse, déprimé de nouveau par le double impact de la pandémie de coronavirus qui fait chuter la demande mondiale d'or noir et la guerre des prix que se livrent l'Arabie saoudite et la Russie.

Le marché de la dette par contre ne se départait toujours pas de son calme, comme ces derniers jours, largement abreuvé par la générosité des banques centrales.

Côté changes, l'euro continuait à faiblir face au billet vert

Les indicateurs du jour qui intègrent désormais les effets désastreux de la pandémie devraient alourdir encore un peu plus l'ambiance.

Pour l'automobile, la chute historique de plus de 70% du marché français et l'effondrement des ventes au Japon donnaient déjà le ton.

Plus tard dans la journée, les chiffres des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis en mars (enquête ADP) devraient être particulièrement suivis.

"Après les chiffres exécrables" des inscriptions hebdomadaires au chômage, ce nouveau chiffre devrait "confirmer que les destructions d'emplois ont atteint un niveau sans précédent du fait de la crise", anticipe Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Selon lui, "les investisseurs sont encore fébriles en dépit du soutien massif des banques centrales et des Etats-Unis et vont devoir naviguer pendant plusieurs semaines dans un environnement de marché marqué par de très mauvaises statistiques et une prolongation des mesures de confinement dans plusieurs pays jusqu'à fin avril/début mai dans le meilleur des scénarios".

(AFP)

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