Espagne : Pedro Sánchez “réfléchit” à une démission, après l'ouverture d'une enquête contre sa femme
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a pris la parole dans une déclaration inhabituelle pour répondre aux récentes accusations portées contre lui et son épouse, Begoña Gómez. Il a dit "réfléchir à une démission".

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Le 25 avril 2024 à 14h36
Modifié le 25 avril 2024 à 15h58Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a pris la parole dans une déclaration inhabituelle pour répondre aux récentes accusations portées contre lui et son épouse, Begoña Gómez. Il a dit "réfléchir à une démission".
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a publié une déclaration rare ce mercredi 24 avril, exprimant son inquiétude face aux récentes accusations portées contre lui et son épouse, Begoña Gómez. Cette annonce survient après l'ouverture d'une enquête pour "corruption" et "trafic d'influence" à l'encontre de Begoña Gómez, à la suite d'une plainte déposée par l'association "Manos Limpias" ("Mains propres").
Dans sa lettre, Sánchez souligne le caractère infondé des allégations portées contre sa femme, affirmant qu'il s'agit d'une stratégie de harcèlement politique visant à le discréditer, ainsi que son gouvernement, et à perturber sa vie personnelle. Il critique également la complicité de certains médias et partis politiques de droite dans cette campagne de diffamation.
Face à cette pression croissante, Sánchez annonce qu'il annulera son agenda public pendant quelques jours afin de réfléchir et de décider de la meilleure façon de répondre à cette situation. Il prévoit de faire une déclaration publique le lundi suivant pour annoncer sa décision.
Carta a la ciudadanía. pic.twitter.com/c2nFxTXQTK
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) April 24, 2024
Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu en Espagne, marqué par des tensions entre le gouvernement de coalition dirigé par Sánchez et l'opposition de droite, qui cherche à exploiter cette affaire à des fins politiques.
L'affaire qui a secoué le gouvernement espagnol trouve ses racines dans l'ouverture d'une enquête préliminaire contre l'épouse de Pedro Sánchez, Begoña Gómez, pour des allégations de trafic d'influence et de corruption. Cette enquête, initiée à la suite d'une plainte déposée par l'association "Manos Limpias", s'est focalisée sur les liens présumés entre Gómez et le groupe de tourisme Globalia, propriétaire d'Air Europa, et les discussions avec le gouvernement pour obtenir des aides pendant la pandémie de Covid-19. Les médias et l'opposition de droite ont amplifié cette affaire, mettant ainsi une forte pression sur Pedro Sánchez et son gouvernement.
(Avec AFP)
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