Obligations, actions, immobilier... Round-up des meilleurs placements en 2024

Le contexte économique s’inscrit désormais dans un contexte inflationniste baissier. Les rendements réels des placements ont été pour certains dans le négatif pendant près de deux ans mais, avec une inflation qui s’est terminée à 3,4% au mois de décembre 2023 en glissement annuel et des perspectives de décrue sur le reste de l’année 2024, les épargnants devraient bénéficier d’un cadre plus favorable.
Si ces derniers ont une multitude de choix pour investir leur épargne, quels sont les placements les plus recommandés en 2024 ?
Premièrement, il n’y a pas de recette miracle et les stratégies de placement doivent respecter la volonté des épargnants. Certains optent pour du court terme, d’autres pour du long terme, certains ont une appétence au risque, d’autres pas. Tout est question d’horizon de placement et de profil d’investisseur. Pour se faire une idée des tendances qui se dessinent, Médias24 a sollicité l'expertise d'une filiale d'investissement et placements d'un des groupes bancaires de la place. Voici ce qu'il en ressort.
L’OMLT 5 ans procure en moyenne 3,5% de rendement
"Ce que le client qui entre sur une classe d’actifs doit définir en premier, c'est son horizon de placement. S’il souhaite investir sur trois mois, inutile d’aller chercher de l’action. S’ensuit ce que cherche le client et son aversion au risque", nous explique-t-on. Voici pour les fondamentaux. Voyons les classes d'actifs.
Le resserrement monétaire de Bank Al-Maghrib a fait bondir les taux obligataires depuis la fin de l’année 2022. On observe désormais une détente, dans un contexte international de stabilisation des taux directeurs. Les taux obligataires demeurent toutefois encore attractifs pour les investisseurs, à des niveaux non observés depuis dix ans.
"Les niveaux de taux que l’on retrouve aujourd’hui sur l’obligataire sont des niveaux qui n’ont pas été vus depuis 2014-2015. Les espérances de performances sur les trois ou cinq prochaines années sont bien supérieures à ce qu’elles étaient il y a dix ans. L’environnement est globalement favorable. Le resserrement monétaire est arrêté au niveau global et il y a des anticipations de baisse. L’inflation baisse, ce qui favorise une baisse des taux, et cela est favorable pour tous les marchés que ce soit obligataire, actions ou diversifié", explique notre interlocuteur.
Pour un investissement globalement sécurisé, notre gestionnaire préconise les placements Obligations moyen, long terme (OMLT). "Ce que nous privilégions en termes de classe d’actifs sur du moyen, long terme, c’est généralement de l’OMLT si l’aversion au risque est élevée", explique-t-il. En revanche, s’il y a volonté d’investir sur une durée supérieure à trois ans, "le diversifié est plus approprié, surtout que l’on est dans une phase prévue d’investissements importants de l’État et du secteur privé dans le sillage de la Coupe du monde. Cela va être favorable au marché action", poursuit notre gestionnaire d'actifs.
En général, un placement monétaire entre trois mois et une année peut générer 3% de rendement. "Pour l’OMLT, plus la durée s’allonge, plus l’incertitude augmente. En moyenne, un OMLT avec une duration de cinq ans rapporte 3,5%".
Sur le plus long terme, le diversifié et le marché actions sont intéressants
Généralement, les placements sur le marché actions peuvent s’avérer plus rémunérateurs, bien que plus risqués. C’est notamment le cas avec les fonds diversifiés qui allient obligataire et action. "Pour un diversifié au-delà de trois ans, cela peut générer, selon les stratégies, entre 4% et 5%. Pour l’action, on peut atteindre au-delà de 6%, mais généralement, on parle d’un placement d’une durée supérieure à cinq ans", explique notre source.
Au-delà de cinq ans, cela demeure souvent le meilleur choix en termes de performance. "Le marché action est généralement le meilleur choix sur ce type de duration, avec un rendement qui peut atteindre de 6% à 8%. C’est ce que les performances génèrent en moyenne, tous secteurs confondus. On peut avoir une thématique de croissance ou de rendement… Tout dépend de l’objectif du client", poursuit notre source.
Les investisseurs sont également friands d’immobilier et de placements moins classiques. L’or, par exemple, a été un placement juteux pour plusieurs investisseurs au cours des quatre dernières années. En effet, entre début 2019 et aujourd’hui, le cours de l’once d’or a progressé de 53% à 2.023 dollars l’once.
L’immobilier cyclique mais attrayant, l’or à investir avec parcimonie
Bien que le métal jaune joue régulièrement son rôle de valeur refuge, il n'en reste pas moins un investissement volatil. Cependant, il est pris en compte par certains gestionnaires. Mais étant donné le risque de volatilité du cours, une petite poche d’investissement seulement est recommandée. "L’or est un produit alternatif qu’il faut intégrer. Il faut le considérer légèrement dans l’allocation globale de l’investissement. Généralement, ces allocations sont comprises entre 3% et 5%. Il n’y a pas de rendement, et l'évolution est difficilement prédictible", explique notre gestionnaire.
L’immobilier est apprécié du marché. Il est considéré comme tangible, concret. Cependant il peut être très varié, du fait qu’il existe plusieurs types d’immobilier. "Si vous disposez d’un actif immobilier et que vous y vivez, vous êtes déjà bien exposé à l’immobilier. Vous avez mobilisé votre épargne dans un investissement intéressant. Vous avez un actif, vous épargnez dedans", explique notre source.
Si acheter en propre pour de la location peut être intéressant sur le long terme, d’autres critères doivent être pris en compte. "On parle ici de la liquidité du placement, des impôts... beaucoup de choses peuvent limiter l’attrait pour certains investisseurs. Il faut diversifier", estime notre gestionnaire.
Mais le secteur peut également être investi à travers les opérateurs du secteur. En somme, cela revient à miser sur le marché actions. "Les investissements dans l’immobilier peuvent également se faire à travers le marché actions, notamment auprès d’Aradei Capital et d’Immorente Invest qui font de l’immobilier professionnel et rémunèrent convenablement les investisseurs. Les entreprises qui font de la promotion immobilière ont connu une évolution erratique entre 2008 et aujourd’hui. C’est assez volatil, cela suit les cycles économiques", conclut-il.
Notons que depuis le début de l’année seulement, l’indice ‘MASI Participation et promotion immobilières’ affiche une progression de 20,7% contre 4,4% pour le MASI.
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