Immigration illégale, réunion de haut niveau, espace aérien du Sahara : voici les réponses d'Albares à un journal espagnol
MAROC-ESPAGNE. Dans un entretien accordé à "El Periódico", le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, est revenu sur plusieurs thématiques concernant le Maroc, de sa présidence du Conseil des droits de l'Homme aux douanes commerciales, en passant par la gestion de l'espace aérien du Sahara.
Immigration illégale, réunion de haut niveau, espace aérien du Sahara : voici les réponses d'Albares à un journal espagnol
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Rédaction Médias24
Le 16 janvier 2024 à 17h47
Modifié le 16 janvier 2024 à 17h52MAROC-ESPAGNE. Dans un entretien accordé à "El Periódico", le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, est revenu sur plusieurs thématiques concernant le Maroc, de sa présidence du Conseil des droits de l'Homme aux douanes commerciales, en passant par la gestion de l'espace aérien du Sahara.
Au sujet de la présidence marocaine du Conseil des droits de l'Homme, Albares a affirmé : "Chaque État a exprimé librement son vote. Nous nous félicitons toujours du fait que les pays amis et les pays voisins occupent différentes positions internationales".
Le ministre a également été interrogé sur les douanes commerciales à Sebta et Melilia. "L'Espagne affirme que les tests nécessaires ont déjà été effectués pour ouvrir les douanes de Sebta et Melilia. Pourquoi le Maroc allègue-t-il des problèmes techniques ?", l'interroge El Periódico.
"Je ne peux pas répondre au nom du gouvernement marocain. Ce que je peux vous dire, et je l'ai dit au nom du gouvernement espagnol à Rabat, avec mon homologue Nasser Bourita, c'est que, du côté de l'Espagne, tout est prêt pour que ces douanes commencent à fonctionner. Et je dois dire aussi que mon homologue Nasser Bourita a dit très clairement que la décision du Maroc de commencer à opérer était prise, que l’ensemble de la feuille de route va être respecté, et que ce sont certains aspects techniques qui manquent encore", a-t-il répondu.
"Sans la collaboration du Maroc, le nombre des entrées irrégulières aurait été plus élevé"
Sur l'exigence de l'opposition de rendre publics les accords conclus entre le Maroc et l'Espagne, le ministre espagnol a répondu : "La dernière réunion de haut niveau (RAN) a été à l'origine du plus grand nombre d'accords de toute l'histoire de ces réunions de haut niveau. Ce fut un énorme succès sur des questions très importantes. Je suis surpris par ce dangereux tournant anti-marocain que le Parti populaire (PP) a connu, de manière de plus en plus profonde et sérieuse, depuis l'arrivée de M. Feijóo. Honnêtement, je ne sais pas au nom de quelle politique étrangère le PP continue de vouloir affronter le Maroc. Veulent-ils revenir à leurs origines, aux affrontements avec le Maroc comme à Perejil, et à ceux de la guerre en Irak ? La politique proposée par le gouvernement est une politique d'amitié et de relations extraordinaires avec tous ses voisins, en particulier avec ceux qui ont une frontière terrestre, et de paix au Moyen-Orient".
Albares a également été questionné sur l'efficacité du Maroc en matière de gestion de l'immigration. "Le Maroc est également un partenaire stratégique dans la lutte contre les mafias qui se livrent au trafic d'êtres humains et évitent tant de milliers de victimes innocentes, sur la route la plus dangereuse pour atteindre l'Europe, celle des îles Canaries, ainsi que de la Méditerranée. Tant que la différence de développement entre l’Afrique et l’Europe persistera, il ne sera jamais possible d’atteindre zéro migration irrégulière. [...] Pour la gérer, nous avons besoin de partenaires, et donc du Maroc. Mais si l’on compare ces chiffres avec ceux d’autres routes traversant la Méditerranée, on constate qu’ils sont bien inférieurs. Le Maroc continue de collaborer et, sans sa collaboration, ces chiffres, j'en suis convaincu, seraient bien plus élevés. Pour l’instant, la majeure partie de l’immigration ne vient pas du Maroc mais d’Afrique subsaharienne", a-t-il relevé.
"Amélioration de la gestion" de l'espace aérien du Sahara marocain
À la question "L’Espagne négocie-t-elle le transfert de l’espace aérien au-dessus du Sahara vers le Maroc ?", Albares a répondu : "Il y a un point dans la déclaration commune qui est publique et qui parle d'améliorer la gestion, et c'est ce que nous faisons. Nous parlons d'amélioration de la gestion. Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus. C'est dans la législation hispano-marocaine".
Le ministre espagnol s'est également arrêté sur l'importance de la feuille de route. "Il n’est pas si évident qu’il existe une feuille de route entre deux pays voisins. L'Espagne et le Maroc y sont parvenus. Et puis, quand on voit les résultats de la lutte contre les mafias qui trafiquent les êtres humains, la chute des réseaux jihadistes, le commerce bilatéral entre les deux pays, qui a atteint 20 milliards d'euros et va le dépasser (environ 3% de plus)... quand on voit tous ces éléments, on se rend compte que la feuille de route est très bénéfique pour les deux pays", a-t-il conclu.
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Rédaction Médias24
Le 16 janvier 2024 à 17h47
Modifié 16 janvier 2024 à 17h52