CAN 2023. Des internationaux marocains aux états de forme disparates, la défense suscite des craintes

Plusieurs défenseurs de l’équipe nationale sont blessés, malades ou en méforme sportive. Une situation qui soulève des interrogations quant à la capacité des Lions de l’Atlas à maintenir les standards défensifs élevés dont ils ont la réputation. A contrario, les attaquants et les milieux de terrain s’avancent vers la Coupe d’Afrique des nations 2023 en s’appuyant en majorité sur des performances solides en clubs.

CAN 2023. Des internationaux marocains aux états de forme disparates, la défense suscite des craintes

Le 30 décembre 2023 à 13h00

Modifié 2 janvier 2024 à 20h46

Plusieurs défenseurs de l’équipe nationale sont blessés, malades ou en méforme sportive. Une situation qui soulève des interrogations quant à la capacité des Lions de l’Atlas à maintenir les standards défensifs élevés dont ils ont la réputation. A contrario, les attaquants et les milieux de terrain s’avancent vers la Coupe d’Afrique des nations 2023 en s’appuyant en majorité sur des performances solides en clubs.

A quelques jours du début de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2023, les états de forme des 27 internationaux convoqués par le sélectionneur national, Walid Regragui, suscitent autant d’interrogations que d’espoirs. Entre blessures et méformes sportives, la majorité des joueurs qui composent le secteur défensif de l’équipe nationale ne sont pas au top de leur forme.

Dans une moindre mesure, les milieux de terrain ont globalement vécu une première partie de saison en dents de scie. A contrario, le secteur offensif national dispose de profils techniques variés dont les performances ont largement répondu aux attentes jusqu’à présent. 

Point fort depuis l’intronisation de Walid Regragui : le secteur défensif de l’équipe nationale s’articule autour d’un gardien de classe internationale et d’un quatuor de défenseurs qui l’est tout autant. Avec Noussair Mazraoui, Nayef Aguerd, Romain Saïss et Achraf Hakimi, protégés par Yassine Bounou comme dernier rempart, l’équipe nationale est outillée pour résister à n’importe quelle animation offensive. 

Toutefois, mis à part Yassine Bounou qui revit à Al Hilal après une deuxième partie de saison 2022-2023 en dents de scie au F.C. Séville et l’éclatante forme d’Achraf Hakimi au PSG sous les commandes de Luis Enrique, Saïss, Aguerd et Mazraoui ne sont pas au top de leur forme. 

Aguerd malade, Mazraoui touché au mollet

A commencer par le capitaine de l’équipe nationale. Après une préparation tronquée suite à l’imbroglio administratif consécutif à sa signature avec le club qatari d’Al Sadd, en provenance de Besiktas − imbroglio réglé via un prêt à Al Shabaab (Arabie saoudite) −, Romain Saïss a récemment souffert d’une gêne à un mollet qui l’a empêché de prendre part à la dernière rencontre de son club. Il sera sans doute opérationnel pour le début de la préparation... mais dans quel état ? 

Une interrogation qui accompagne également son compère en défense centrale, Nayef Aguerd. Auteur d’une remarquable année calendaire avec West Ham, dont il est devenu un titulaire inamovible cette saison, le gaucher n’est plus apparu sur la feuille de match des Hammers depuis trois rencontres. 

"Il est malade", a récemment indiqué son entraîneur David Moyes, sans pour autant s’attarder sur la nature du mal qui empêche Aguerd de poursuivre sur sa lancée. La trajectoire ascendante de Noussair Mazraoui a également été stoppée net après qu’il a été touché au mollet avec le Bayern Munich. Et ce au plus mauvais moment.

Non seulement parce qu’il a enfin réussi à gagner la confiance de Thomas Tuchel, son entraîneur, mais aussi car la CAN approche à grands pas. Dans l’esprit du sélectionneur national, il était inconcevable d’écarter "un cadre important de l’équipe nationale, même s’il ne sera prêt à jouer qu’à partir des huitièmes de finales de la CAN", a indiqué Walid Regragui au moment de dévoiler la liste des internationaux convoqués.   

Ces écueils sont d’autant plus gênants que les internationaux à même de suppléer les défenseurs en méformes sont soit inexpérimentés à ce niveau, soit en manque de confiance. En effet, au vu de ses prestations avec Pyramid FC, Mohamed Chibi est candidat à une place dans le Onze national. Idem pour Yunis Abdelhamid, une valeur sûre du championnat de France. 

En revanche, on ne peut pas en dire autant de Chadi Riad, Abdel Abqar et Yahya Attiat Allah. Pensionnaires de la Liga, les deux premiers cités, malgré des performances solides en clubs, sont plutôt un pari sur l’avenir et leur inexpérience du football continental et international est rédhibitoire pour disputer une compétition de cette envergure dans la peau d’un titulaire. 

Concernant Yahya Attiat Allah, il ne manque pas d’expérience mais ses dernières prestations avec le Wydad de Casablanca sont loin des standards auxquels il avait habitué les observateurs. Certes, il reste l’un des meilleurs éléments à l’heure où le Wydad de Casablanca s’enlise dans une spirale négative, mais si le bateau du WAC tangue, c’est qu’il n’est pas exempt de tout reproche non plus. 

Un milieu de terrain en manque de rythme

Le transfert de Sofyan Amrabat au Red Devils est la suite logique de sa performance capitale lors de la Coupe du monde 2022. Néanmoins, le rêve prend des allures de cauchemar. Le rugueux milieu défensif, légèrement blessé pour le moment, a perdu sa place au profit d’un jeune du club (Maino, 18 ans). De surcroît, d’après les tabloïds britanniques, Manchester United est réticent à l’idée de lever l’option d’achat incluse par la Fiorentina dans son accord de prêt avec les Mancuniens.

En vrai, Sofyan Amrabat est pris à partie à tort par une frange des fans mancuniens qui soulignent sa responsabilité sur certains buts encaissés à la suite de mauvaises relances. Mais il est injuste de l’accuser de tous les maux dont souffre Man United. Car c’est tout le club qui est englué dans un marasme, et ce depuis la retraite de Sir Alex Ferguson en 2013, conséquences d’une gestion sportive hasardeuse. 

Ainsi, tout porte à croire que la CAN constituera une bouffée d’oxygène pour Amrabat, tout comme elle offrira une belle vitrine d’exposition pour sa doublure, Oussama El Azzouzi. À défaut d’obtenir un temps de jeu conséquent au Bologne F.C, il n’en reste pas moins un joueur de complément en devenir, qui poursuit sa progression sous la houlette d’un technicien prometteur, en la personne de Thiago Motta. En témoigne la 4e place en Série A du club d’Emilie Romagne, synonyme de qualification à la prochaine édition de la Ligue des Champions.

La LDC justement, Azzeddine Ounahi et Amine Harit n’ont pas eu la chance d’en disputer la phase de groupe après une improbable élimination en barrages. Plusieurs mois se sont écoulés, l’ex-capitaine de l’EN, Mehdi Benatia, a été nommé conseiller sportif et le charismatique Gennaro Gattuso a remplacé le démissionnaire Marcelino aux commandes du club phocéen qui s’est finalement offert un ticket en barrage de la Ligue Europa.

Amine Harit n’y est pas étranger. Par sa vista et son toucher de balle soyeux, Amine Harit a retrouvé les qualités qui avaient fait sa renommée avant sa terrible blessure au genou il y a quasiment un an. Bien qu’il disparaisse parfois des débats d’une mi-temps à l’autre, sans lui, le renouveau de l’OM aurait sans doute été illusoire. 

C’est tout le contraire de son compère Azzedine Ounahi. Blessé pendant le mois de novembre au dos, le natif de Casablanca a accumulé quelques minutes lors des trois derniers matchs de son équipe. Il y a fort à parier qu’il retrouvera ses sensations pendant la phase de groupe en Côte d’Ivoire. 

On ne peut pas en dire autant de Selim Amallah qui n’a pas encore pu dévoiler l’étendue de son talent en Liga sous les couleurs de Valence à cause d’une série de blessures. De son côté, Amir Richardson est de plus en plus influent avec le Stade de Reims tandis que Bilal El Khannouss est plus que jamais candidat à une place dans le Onze de Walid Regragui à force d’enchaîner des prestations XXL sur la scène européenne. 

Une attaque de feu

"Abondance de biens ne nuit pas." Cet adage est d’autant plus vrai au regard des attaquants convoqués par Walid Regragui. Sur les côtés, Amine Adli est sur une formidable lancée avec le Bayer Leverkusen, seule équipe encore invaincue en Europe à mi-saison. Le néo-international n’est certes pas toujours titulaire, mais il est clairement dans les petits papiers de son entraîneur, l’ancien milieu de terrain espagnol Xabi Alonso.

La vélocité et la rapidité des appuis de Amine Adli lui ont permis de se faire une place au milieu de la pléthorique attaque allemande. Avec d’autres qualités, axées sur la technique de passe, de tir et la vision du jeu, Hakim Ziyech vit une seconde jeunesse avec Galatasaray, après avoir rongé son frein pendant plus d’un an à Chelsea. Adoubé des supporters, Ziyech est clairement dans son élément, au plus grand bonheur des supporters marocains. 

Ce n’est pas encore tout à fait le cas de Sofiane Boufal, qui revient doucement mais sûrement de sa blessure. Notre récente analyse de l’évolution de son jeu au Qatar fait montre d’une qualité de percussions et d’élimination toujours aussi impressionnantes. Un niveau auquel peut prétendre Abdessamad Ezzalzouli tant son potentiel saute aux yeux des suiveurs, au point que le F.C Barcelone pense à le rapatrier après l’avoir vendu cet été au Real Bétis de Séville. Le Club blaugrana se réserve un droit de rachat et 50% du montant d'une éventuelle future vente.

Dans la position d’avant-centre, il y aura sans doute une place de titulaire pour trois, puisque Walid Regragui semble tenir à son système de jeu (4-3-3) qui ne laisse de place qu’à un seul 9. Lucide et intelligent, le sélectionneur a convoqué trois avants-centres aux profils complémentaires. 

Un attaquant de rupture avec Ayoub El Kaabi qui brille en Grèce. Tarik Tissoudali, un avant-centre d’appui dont les performances dans le championnat belge ont totalement fait oublier le souvenir de sa dernière grave blessure. Et enfin le titulaire indiscutable Youssef En-Neysiri, qui fait partie du top 3 des buteurs de la Liga sur l'année civile 2023 et dont on ne présente plus la générosité et le sens du collectif. C’est d’ailleurs ce dernier qui tient la corde pour la place d’avant-centre dans le Onze.  

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