Quasiment un an après la formidable épopée en Coupe du monde, Walid Regragui affirme ses convictions et réaffirme sa confiance dans les cadres de l’équipe nationale. A travers une présentation soignée aux effets visuels innovants et avec l’hymne national remixé en bande son, le sélectionneur a dévoilé la liste des 27 joueurs qui disputeront la Coupe d’Afrique des Nations 2023 (CAN), organisée en Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2024.

Le programme à venir prévoit "un match amical contre la Gambie le 7 janvier, à huis clos, à Rabat. Nous n’avons pas pu organiser un second match amical", a déploré Walid Regragui. Le départ vers la Côte d’Ivoire interviendra une semaine avant l’entrée en lice du Maroc, le mercredi 17 janvier, contre la Tanzanie.

"Je ne crois pas que les joueurs réussiront à s’adapter aux conditions climatiques en se rendant plus tôt en Côte d’Ivoire. L’humidité sera une difficulté pour toutes les équipes. La clé de la réussite sera la gestion de nos temps forts et faibles lors des matchs", a déclaré le sélectionneur national. 

Le Maroc, qui est dans le groupe E, où il affrontera la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie, pourra s’appuyer sur l’expérience de Romain Saïss et Sofyan Amrabet notamment, mais aussi sur la jeunesse et la fougue d’Amine Adli, Ismail Saibari et Amir Richardson, entre autres.

"Les jeunes convoqués méritent leurs places au vu de leurs performances en club mais aussi en récompense de leurs succès lors de la CAN U23. De plus, ils représentent le futur de l’équipe nationale dans le cadre d’un plan structurel établi avec la Fédération royale marocaine de football (FRMF)", a affirmé M. Regragui.

Noussair Mazraoui convoqué malgré sa blessure au mollet

A noter la présence de deux pensionnaires de la Botola Pro : le latéral gauche du WAC, Yahya Attiat Allah, et le gardien des FAR, Mehdi Benabid, qui ne jouera certainement pas. Au niveau continental, ils ne seront pas plus de trois, si l’on ajoute Mohamed Chibi (Pyramid FC), dont la convocation est motivée d’abord par la blessure de Ayoub Amloud (WAC) et "par la connaissance de Chibi des matchs continentaux et à mon sens, il mérite sa place à travers ses performances sportives. Même si hier il n’était pas dans la liste contrairement à ce matin. C’est son destin", a expliqué le sélectionneur national. 

Pour le reste, les internationaux convoqués sont principalement engagés dans les championnats européens (Liga, Ligue 1, Bundesliga...) et du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Qatar). Il y a aussi des joueurs à l’état de forme préoccupant, à l’image de Noussair Mazraoui. "Il est important pour nous. Il a été touché au mollet avec le Bayern Munich le 19 décembre. Le médecin de l’équipe nationale a fait le déplacement à Munich pour juger de l’étendue de la blessure", a annoncé le sélectionneur.

"Le staff médical du Bayern a estimé la période d’indisponibilité de Mazraoui à six semaines. De notre côté, on pense qu’il sera rétabli au bout de trois à quatre semaines. Il va donc nous accompagner car nous envisageons qu’il soit disponible pour les huitièmes de finales et même un peu plus tôt", a-t-il poursuivi. 

Une chose est sûre : l’équipe nationale est attendue au tournant, contrairement à la dernière Coupe du monde. En Côte d’Ivoire, le Maroc sera accompagné d’une pression encore plus intense que lors des dernières éditions. "J’ai d’abord été supporter de l’équipe nationale, puis joueur et maintenant j’en suis le sélectionneur. Et je peux vous assurer que le Maroc a toujours la pression en Coupe d’Afrique. On y va toujours avec l’intention de l’emporter", a souligné le sélectionneur national.

"Ce n’est pas parce que nous avons été demi-finalistes de la dernière Coupe du monde qu’il y aura plus de pression", reprend-il. "La pression a toujours été là. Il faut la prendre positivement. C’est un beau challenge. Et si on ne gagne pas cette édition, nous allons nous préparer pour la CAN 2025 au Maroc pour l’emporter."

Et de conclure : "Nous avons un groupe qui va faire le maximum pour réjouir notre peuple. Après, on ne peut pas être sûr à 100% que nous allons remporter la compétition car on ne maîtrise pas tous les éléments (pelouse, climat…). Par contre, on peut contrôler notre engagement et notre état d’esprit pour faire plaisir à nos supporters."