La résolution a été votée par 13 voix favorables. Deux autres pays se sont abstenus, comme l’avaient laissé supposer les positions en coulisses : la Russie et le Mozambique.

La représentante américaine, dans son explication de vote, a souligné que la proposition marocaine d’autonomie est "sérieuse, réaliste, crédible et une approche potentielle qui pourrait satisfaire ces aspirations" à une solution pragmatique, durable, politique et basée sur le compromis. Elle a réaffirmé le soutien des États-Unis à De Mistura et exprimé la préoccupation américaine quant à la situation dans les camps de Tindouf.

Le représentant russe s’est prononcé contre les formules de tables rondes car elles impliquent des parties qui ne sont pas impliquées selon lui, allusion à l’Algérie.

Le représentant français a fourni une explication de son vote favorable à la résolution, contrairement à l’année précédente. La France a rappelé sa "préoccupation concernant les violations de cessez-le-feu et soutient d’une manière historique le plan d’autonomie marocain qui est sur la table depuis 2007 et qu’il est temps d’appliquer". La France a également appelé à la reprise des tables rondes. Le Gabon a exprimé une position similaire, ainsi que les Émirats arabes unis. Ces derniers ont insisté sur la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

Le Conseil de sécurité "décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2024", lit-on dans le texte de la résolution 2703, dont les États-Unis sont le porte-plume.

Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara marocain, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont également réitéré leur soutien aux efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour le Sahara marocain, visant à faire avancer le processus politique en vue d’aboutir à une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

Après la séance du Conseil de sécurité, Omar Hilale, représentant du Maroc à l’ONU, a répondu aux questions de la presse au siège des Nations unies.

L’essentiel de la résolution de cette année reprend celle de 2022, indiquait "What’s In Blue", la rubrique phare du Security Council Report, une plateforme de référence sur le travail du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le projet confirme le caractère politique de toute solution, indique la voie pour y parvenir et désigne la finalité de toute négociation future, laquelle, au demeurant, doit inclure les différentes parties.

Le Conseil de sécurité a décidé un "simple renouvellement du mandat de la MINURSO, sans apporter de modifications substantielles" aux dispositions contenues dans la résolution 2654 du 27 octobre 2022. Le projet évoque la nécessité de parvenir à une "solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable" à la question du Sahara occidental, basée sur le compromis. La résolution reprend la même sollicitation que l’année précédente, en soulignant l’importance pour "toutes les parties concernées d’élargir leurs positions afin de faire avancer une solution".

Le Conseil de sécurité est composé de :

- Cinq membres permanents : États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France.

- Dix autres membres élus pour des mandats de deux ans : Albanie, Brésil, Émirats arabes unis, Équateur, Gabon, Ghana, Japon, Malte, Mozambique, Suisse.

Voici pourquoi le Maroc se félicite de l’adoption de la résolution sur le Sahara