Ils annoncent également la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays "jusqu'à la stabilisation de la situation" et l'instauration à compter de ce jour de 22h à 5h (21h à 4h GMT) du matin d'"un couvre feu sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre".

"Nous, forces de défense et de sécurité, réunis au sein du CNSP, avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez", celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, qui était entouré de neuf autres militaires en tenue.

Il a en outre affirmé "l'attachement" du CNSP au "respect de tous les engagements souscrits par le Niger", rassurant également "la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l'intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains".

"Toutes les institutions issues de la 7e république sont suspendues, les secrétaires généraux des ministères se chargeront de l'expédition des affaires courantes, les forces de défense et de sécurité gèrent la situation, il est demandé à tous les partenaires extérieurs de ne pas s'ingérer", souligne la déclaration.

Par ailleurs, "les frontières terrestres et aériennes sont fermées jusqu'à la stabilisation de la situation" et "un couvre-feu est instauré à compter de ce jour de 22h à 5h (21h à 4h GMT) du matin sur toute l'étendue du territoire jusqu'à nouvel ordre", ajoute la déclaration.

La hiérarchie militaire s’aligne sur la position du CNSP

Ce jeudi 27 juillet, l’Etat-major des armées a décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de sécurité.

Les autorités militaires du Niger, tous corps confondus, dans un souci de "préserver l'intégrité physique du Président de la République et de sa famille, d'éviter une confrontation meurtrière entre les différentes Forces qui au-delà de ces dernières pourrait provoquer un bain de sang et entacher la sécurité de la population et d'autre part, par le souci de préserver la cohésion au sein des Forces de défense et de sécurité, ont décidé de souscrire à la déclaration des Forces de défense et de Sécurité", précise le communiqué. "Toute intervention militaire extérieure, de quelque provenance que ce soit, risquerait d'avoir des conséquences désastreuses et incontrôlables pour nos populations et le chaos pour notre pays", poursuit la même source.

L'Etat-major des armées rappelle, par ailleurs, que le pays "reste toujours en proie à l'insécurité imposée par les Groupes armés terroristes et autres Groupes du crime organisé".

Par conséquent, l’Etat-major des armées "invite l'ensemble des FDS à rester concentrés sur leurs missions et à conserver leur combativité bien connue pour la poursuite de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, pour l'objectif ultime qu'est le bien-être de nos populations".

La France appelée à "respecter la décision de fermeture des frontières"

Dans un communiqué, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) appelle la France au respect de la décision de fermeture des frontières du Niger, à la suite de l'atterrissage d'un avion militaire français à l’aéroport international de Niamey, rapporte l'Agence de presse nigérienne (ANP).

"Il a été constaté que le partenaire français a passé outre pour faire atterrir un avion militaire du type A401 à l’aéroport international de Niamey, ce matin à 6H30", indique le communiqué du CNSP qui appelle la France "au respect strict du communiqué N°3 portant fermeture des frontières terrestres et aériennes du Niger jusqu’à nouvel ordre".

Le CNSP a décidé par ailleurs de la suspension de ‘’toutes les activités des partis politiques au Niger’’.

(Avec MAP)