Le GADEM appelle à une meilleure protection des victimes de discriminations raciales
Le Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants appelle le Maroc à se doter "des outils législatifs et institutionnels” pour protéger efficacement toute personne victime de racisme.
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Le 23 mars 2023 à 15h22
Modifié 23 mars 2023 à 18h49Le Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants appelle le Maroc à se doter "des outils législatifs et institutionnels” pour protéger efficacement toute personne victime de racisme.
Dans le cadre du lancement de sa campagne digitale 2023 "#semaine_contre_discriminations", le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (GADEM) a exprimé, dans un communiqué, son "inquiétude" face à la hausse des discriminations raciales, et appelle à "des actions concrètes et à un véritable débat démocratique, ouvert et franc sur ces questions".
Le boulet d’Ouled Ziane
Evoquant les altercations qui ont eu lieu ces derniers mois entre des migrants subsahariens et les forces de l’ordre dans le quartier Ouled Ziane, à Casablanca, le GADEM rappelle que les campements qu’occupent les migrants sont "le fruit des déplacements forcés à l’intérieur du territoire marocain depuis les zones frontalières vers d’autres villes plus éloignées. Cette pratique, mise en œuvre depuis fin 2013 et qui n’est encadrée par aucune disposition législative, vise à éloigner des frontières européennes toutes personnes noires étrangères, couramment associées à l’émigration irrégulière".
Le GADEM accuse également les pouvoirs publics de "laisser la situation sur place se détériorer", soulignant que "la plupart des actions ciblant des personnes étrangères, principalement sur la base de leur couleur de peau, donne lieu à un déferlement de discours racistes sur les réseaux sociaux".
La campagne xénophobe qui fâche
Le GADEM a également condamné la campagne digitale lancée en février dernier, prônant l’interdiction du mariage entre des ressortissantes marocaines et des Subsahariens. "Cette campagne à caractère raciste prône une forme de hiérarchisation entre différents groupes raciaux ; ici les personnes noires étrangères perçues comme pouvant porter atteinte à l’identité et à 'la beauté marocaine'", souligne le communiqué.
Le GADEM fait observer que ce type de propos racistes interpelle à plusieurs titres : "Premièrement, car ils appellent au rejet et à la marginalisation ; ensuite, parce qu’ils occultent une réalité marocaine et offensent non seulement les personnes noires étrangères, mais également marocaines et, enfin, parce qu’ils font tristement écho aux événements les plus tristes de l’Histoire."
La GADEM appelle le Maroc à se doter "des outils législatifs et institutionnels nécessaires et adéquats pour protéger efficacement et faire valoir les droits à réparation et au recours à toute personne victime de discriminations raciales".
Dans ce sillage, l’association initie une semaine de lutte contre les discriminations raciales sous le hashtag #semaine_contre_discriminations. Cette campagne digitale a lieu sur les réseaux sociaux du 21 au 25 mars 2023. L’objectif est de "contribuer à un débat public nécessaire sur les questions de discriminations raciales dans le contexte actuel", conclut le communiqué.
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Modifié 23 mars 2023 à 18h49