L’ONSSA va se doter d’un système de e-santé vétérinaire

La Division de la santé animale, relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, mise sur la télémédecine vétérinaire pour assurer le suivi sanitaire des cheptels en zones isolées et lutter contre les maladies animales. Elle a lancé un appel d'offres dans ce sens.

L’ONSSA va se doter d’un système de e-santé vétérinaire

Le 15 février 2023 à 17h42

Modifié 15 février 2023 à 18h30

La Division de la santé animale, relevant de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, mise sur la télémédecine vétérinaire pour assurer le suivi sanitaire des cheptels en zones isolées et lutter contre les maladies animales. Elle a lancé un appel d'offres dans ce sens.

La pandémie de Covid-19 a mis en lumière l'intérêt de renforcer la surveillance et la lutte contre les maladies animales et zoonoses. Posséder un système de e-santé s'avère pertinent, d'autant qu'il est considéré par les professionnels comme une modalité judicieuse de prise en charge à distance des problématiques sanitaires.

A ce titre, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a lancé un appel d’offres afin de se doter d'un système de "e-santé vétérinaire". Le prestataire devra concevoir, développer et mettre en œuvre ce système en l’espace de dix mois, en vue d'équiper les services vétérinaires de l’ONSSA, d’un système de télésurveillance épidémiologique vétérinaire fiable, performant, sécurisé et évolutif.

Le système devra être conçu à l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, à Rabat, avant son déploiement au siège central de l’ONSSA, où il sera sous la tutelle des services vétérinaires de l'Office représentés par la Division de la santé animale (DSA). Cet organe est chargé de suivre et coordonner les missions de santé et de protection animales qui se déclinent comme suit :  

- la lutte contre les maladies animales et zoonoses, y compris les maladies de la faune sauvage ; 

- la surveillance épidémiologique du cheptel ; 

- l’encadrement et le contrôle de l'exercice de la médecine vétérinaire privée ; 

- le bien-être animal ; 

- le contrôle sanitaire aux frontières des animaux et des produits de multiplications animales ; 

- l’identification et la traçabilité des animaux ; 

- la gestion des autorisations et de l’enregistrement des élevages, des centres d’insémination artificielle et des moyens de transport des animaux vivants.

Des caméras et une connexion internet stable 

Jouissant de l’acceptation de la technologie dans le cadre de la mise en place des protocoles de validation répondant aux critères d’évaluation des essais cliniques, la télémédecine vétérinaire ou e-santé vétérinaire apporte un encadrement et un suivi sanitaire des cheptels situés dans des zones isolées. Il s'agit aussi d'anticiper des évènements sanitaires délétères pour le cheptel ou la santé publique. 

L’e-santé vétérinaire ambitionne également d’améliorer l’expérience des professionnels pour augmenter l’efficacité, rationaliser la disponibilité des cadres vétérinaires, valoriser le conseil et créer une communauté vétérinaire connectée pour l'entraide entre pairs. Enfin, la télémédecine vétérinaire permet de diminuer les coûts des interventions des équipes vétérinaires sur le terrain pour les rendre plus accessibles. 

C’est dans ce cadre que la DSA souhaite mettre en place un outil de e-santé vétérinaire orienté autour de quatre axes : 

- la téléexpertise permettant à un vétérinaire de solliciter à distance l’avis d’un ou plusieurs vétérinaires spécialistes ; 

- la téléassistance offrant la possibilité à un vétérinaire officiel de l’ONSSA d’assister à distance un autre vétérinaire officiel de l’ONSSA, au cours de la réalisation d’un acte de surveillance épidémiologique notamment ; 

- le télédiagnostic à travers lequel un vétérinaire épidémiologiste assiste à distance un ou un plusieurs vétérinaires ou auxiliaires vétérinaires dans l'exercice de leurs compétences ; 

- la télérégulation nécessaire dans le cadre de la réponse sanitaire aux foyers de la MRLC (maladie réputée légalement contagieuse) et la mise en œuvre des mesures de police sanitaire ou de gestion des foyers de MRLC.  

En pratique, une session d’e-santé vétérinaire repose sur un flux vidéo, passant par internet entre deux dispositifs informatiques. Le plus souvent, il s’agit d’un poste informatique côté vétérinaire référent. Concrètement, c'est un dispositif informatique fixe ou mobile équipé d’une caméra, et même le plus souvent de deux caméras. 

La caméra frontale permet une prise de contact avec le propriétaire en mode selfie au début de la session. La caméra principale située à l’arrière du dispositif informatique, souvent plus performante, servira à filmer l’animal ou le cadavre lors d’une autopsie. Toutefois, l'ensemble de ce système est conditionné par la disponibilité d'une connexion internet stable et au débit élevé, ce qui est assez rare dans les zones les plus reculées.

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