Deux secousses telluriques de magnitudes 3,8 et 4,3 degrés sur l’échelle de Richter ont été enregistrées, le dimanche 12 février, dans la province d’Al Hoceima.

Si les séismes survenus le 6 février dernier en Turquie et en Syrie ont été particulièrement tragiques avec un bilan s'élevant à 35.225 morts selon les derniers chiffres officiels, les récentes secousses d'Al Hoceima, elles, ne doivent pas particulièrement inquiéter.

La région d'Al Hoceima fait souvent l'objet de secousses de faibles magnitudes. C'était le cas début 2022 où une activité sismique croissante était enregistrée. A l'époque, le sismologue Nacer Jabour s’était montré rassurant sur la multiplication des secousses observée dans cette zone.

Ces secousses sont tout à fait normales et indiquent que le phénomène de réactivation des failles se poursuit.

La multiplication des secousses "signifie simplement qu’il existe une structure géologique qui est hétérogène". En d'autres termes, "que les structures géologiques ou terrestres juxtaposées ne sont pas de même nature".

La région d'Al Hoceima est particulièrement touchée car c'est "une zone de contact des plaques africaine et eurasienne, sans qu'il y ait toutefois d'événements majeurs".

Selon le sismologue, "si nous avons deux ou trois secousses ressenties par jour, en réalité il y en a au moins une trentaine qui sont détectées, mais pas ressenties par la population, et c'est cette moyenne qu'il faudra suivre et surveiller".

"Pour arriver à un stade d'alerte, il faut attendre que le changement soit net et sur une longue durée. Tant que nous n’avons pas observé une hausse très importante du taux quotidien de sismicité sur plusieurs semaines, on ne peut pas être fixé sur le danger réel de la zone."

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