La FED relève son taux directeur de 50 points de base pour lutter contre l'inflation
La Bourse de New York a paradoxalement fêté, en concluant en forte hausse, l'augmentation des taux d'un demi-point de pourcentage annoncée par la Banque centrale américaine (Fed) mercredi 4 mai, parce que celle-ci exclut pour l'instant un resserrement plus sévère. Cette opération est réalisée dans un cadre où l'inflation américaine atteint un sommet depuis 40 ans.
Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones a grimpé de 2,81% à 34.061,06 points. Le Nasdaq, à dominante technologique a bondi de 3,19% à 12.964,86 points tandis que le S&P 500 a avancé de 2,99% à 4.300,17 points.
"C'est la fête à Wall Street, les rendements obligataires reculent. Finalement, la Fed n'a pas été aussi +faucon+ que cela", a commenté Joe Manimbo, de Western Union.
"Cela se révèle dans le fait que la Fed semble exclure un relèvement de 0,75 point de pourcentage" à l'avenir, a noté l'analyste.
Même s'il a entériné un relèvement des taux directeurs de 50 points de base comme s'y attendaient les marchés - ce qui représente une première depuis plus de vingt ans -, le Comité monétaire (FOMC) semble plus circonspect sur l'éventualité d'un resserrement plus sévère de 75 points de base, ce qui était craint par les investisseurs.
Une hausse des taux de 0,75 point de pourcentage "n'est pas fermement envisagée", a indiqué le président de la Fed, Jerome Powell lors d'une conférence de presse après la publication de la décision du Comité.
Les taux au jour le jour sont donc fixés à un niveau entre 0,75% et 1% mais d'autres hausses d'une ampleur de 0,50% "sont sur la table pour les deux prochaines réunions", en juin et juillet, a précisé M. Powell.
"Cela pose la question pour septembre, il faudra voir les données, si l'inflation se modère", a suggéré l'analyste de Western Union.
Le bilan de la Fed va aussi commencer à être réduit au rythme de 47,5 milliards de dollars par mois à partir du 1er juin et à hauteur de 90 milliards après trois mois, une autre façon de renchérir le coût du crédit pour tempérer la demande et les hausses de prix.
Les rendements obligataires se détendaient nettement, celui sur les bons à deux ans redescendant à 2,63% contre 2,78% la veille. Le rendement sur les bons du Trésor à dix ans se rétractait à 2,92% au lieu de 3% plus tôt en séance.
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