Quelques minutes avant de signer le mémorandum d’entente, Ryad Mezzour a déclaré dans un excellent anglais, au top management de la société Israël Aerospace Industries (IAI), que la signature était une première étape qui allait ouvrir, aux deux parties, des horizons illimités en termes de coopération et d’affaires.

Au programme, maintenance, réparation et transformation d’avions du monde entier

Invité par Médias24 à livrer des détails sur ce partenariat, le ministre nous a indiqué que la signature était le début d’une longue aventure industrielle avec l'un des leaders mondiaux du secteur aéronautique (civil et militaire), qui a fait confiance à la plateforme et à l’écosystème construits et voulus par le Roi.

"Concrètement, Israël Aerospace Industries va s'implanter dans différentes zones aéroportuaires comme celles de Errachidia, Tata, Bouarfa et, bien évidemment, de Nouaceur, plus grande base aérienne du Maroc", dévoile-t-il.

"Pour commencer, nous avons retenu des secteurs d’activité aéronautique spécialisés en maintenance et réparation d’aéronefs pour la RAM et une clientèle mondiale, en transformation d’avions - un secteur qui explose partout dans le monde -, et enfin en ingénierie et développement technologique", poursuit le ministre.

Un partenariat win-win et une 1^re place à prendre en Afrique

"C’est un partenariat stratégique pour les deux pays que nous scellons aujourd’hui, qui va nous ouvrir les voies d’une collaboration industrielle gagnant-gagnant dans l’industrie aéronautique", se félicite Ryad Mezzour.

En effet, le Royaume a une opportunité et une place à prendre, d’autant plus que IAI n’est pas très présente dans cette région du monde et que son implantation au Maroc va lui permettre de développer son business.

"Ce partenariat tire profit de l’expertise d’IAI dans le domaine de l’aviation, et des capacités technologiques de notre plateforme aéronautique et de son positionnement comme relais de croissance pour le développement d’investissement dans les filières industrielles de pointe et de services aéronautiques », déclare le ministre.  Il estime qu'il faudra environ 3 mois pour avoir une idée précise des futurs investissements.

A terme, rien n’exclut un mémorandum d’entente militaire

A la question de savoir si la signature de ce mémorandum était un premier pas dans le développement à terme d'une véritable industrie militaire au Maroc, le ministre nous apprend que «pour l’instant, seule la partie civile a été signée, et qu’il faudra d’autres débats préalables avant d'envisager un nouveau mémorandum d’entente sur une collaboration proprement militaire ».

A la même question sur une éventuelle collaboration militaire, le président du conseil d’administration de IAI nous indique "qu’il est trop tôt pour évoquer ce sujet, mais que les premiers projets civils qui vont être développés seront certainement très profitables, notamment à la jeunesse marocaine".

"J’ai rencontré plusieurs jeunes Marocains qui veulent travailler dans le secteur aéronautique. C’est une excellente chose, car c’est exactement ce que nous recherchons pour qu’ils deviennent et fassent partie à terme des meilleurs ingénieurs de la planète », souligne Peretz.

IAI est une entreprise aérospatiale et de défense de classe mondiale

IAI est une entreprise aérospatiale et de défense de classe mondiale, qui innove et fournit des technologies de pointe dans les domaines de la sécurité spatiale, aérienne, terrestre, navale, cybernétique et intérieure, pour les marchés de la défense et commerciaux.

Combinant l'esprit d'innovation 'Start-up Nation' avec des décennies d'expérience éprouvée au combat, IAI fournit à ses clients des solutions de pointe sur mesure aux défis uniques auxquels ils sont confrontés, notamment les satellites, les drones, les missiles, les solutions de renseignement, les systèmes d'armes, systèmes de défense aérienne, systèmes robotiques, radars, jets d'affaires, aérostructures, etc.

Fondée en 1953, IAI est l'un des plus grands employeurs technologiques d'Israël, avec des bureaux et des centres de R&D en Israël et à l'étranger.

Ci-après, la cérémonie de signature du mémorandum d'entente et les réponses aux questions de Médias24 :