Lancement d’une étude clinique pour éradiquer le VHC dans les centres d’hémodialyse
Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès a lancé, mercredi 22 juillet, une étude clinique, la première du genre au Maroc, ayant pour but l’éradication de l’hépatite virale C dans les centres d’hémodialyse.
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Le 23 juillet 2020 à 9h48
Modifié 10 avril 2021 à 22h48Le Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès a lancé, mercredi 22 juillet, une étude clinique, la première du genre au Maroc, ayant pour but l’éradication de l’hépatite virale C dans les centres d’hémodialyse.
L’étude "Cadrage" a été lancée par les services d'hépato-gastro-entérologie et de néphrologie du CHU Hassan II, en collaboration avec le laboratoire MSD Maroc, lors d'un webinaire médical, organisé à l’occasion de la célébration de Journée mondiale contre l’hépatite. Elle devrait permettre aux patients d’être traités contre l’infection chronique par le virus de l’hépatite C, tout en prenant en considération leur maladie rénale chronique.
Cette étude clinique concernera 40 patients adultes ayant une insuffisance rénale chronique préterminale, terminale ou hémodialysés chroniques de la région Fès-Meknès et évaluera leur traitement, en analysant la proportion de patients présentant une réponse virale soutenue, 12 semaines après la fin du traitement.
"Avec l’étude 'Cadrage', l’éradication de l’hépatite virale C dans les centres d’hémodialyse de la région Fès-Meknès est devenue envisageable. Cela aurait un impact direct sur la survie et la qualité de vie des patients traités, mais aussi sur la sécurité de l’ensemble des patients et du personnel des centres d’hémodialyse", a souligné le professeur Tarik Sqalli Houssaini, vice-doyen aux affaires pédagogiques de la faculté de Médecine et de pharmacie de Fès et chef du service de néphrologie du CHU de Fès.
Cette étude sera "un modèle à suivre à l’échelle nationale et bien au-delà", s'est félicité M. Houssaini. De son côté, l'hépato-gastro-entérologue au CHU de Fès, Hakima Abid, a mis l'accent sur l’importance du contexte lié à cette étude, précisant que "l’hépatite C est un problème de santé publique à travers le monde et on estime à 71 millions le nombre de personnes atteintes jusqu’à 2015, et dont l’impact sanitaire et économique est très important en raison du taux de mortalité élevé associé à ce virus".
"Grâce à cette étude, nous avons l’opportunité d’obtenir des taux de survie plus élevés et une meilleure qualité de vie pour les patients atteints d’hépatite C virale au Maroc", a indiqué, pour sa part, le directeur général du laboratoire MSD, Alain Barry.
Selon les initiateurs, l'étude permettra l’éradication de l’hépatite C au niveau des centres d'hémodialyse de la région Fès-Meknès dans un premier temps et pourrait s’étendre aux autres villes du Maroc pour avoir un caractère national.
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