Covid: les abattoirs avicoles souffrent de la crise et lancent un appel

A cause de la crise sanitaire, le chiffre d’affaires des abattoirs s’est rétracté, par rapport à une période normale, de plus de 500 MDH, sur ces 3 derniers mois (Juin, mai, avril), occasionnant un lourd déficit de trésorerie et un nouveau péril pour l’écosystème. Cette activité représente près de 5.000 emplois directs et plus de 12.000 indirects.

Covid: les abattoirs avicoles souffrent de la crise et lancent un appel

Le 16 juillet 2020 à 17h10

Modifié 10 avril 2021 à 22h47

A cause de la crise sanitaire, le chiffre d’affaires des abattoirs s’est rétracté, par rapport à une période normale, de plus de 500 MDH, sur ces 3 derniers mois (Juin, mai, avril), occasionnant un lourd déficit de trésorerie et un nouveau péril pour l’écosystème. Cette activité représente près de 5.000 emplois directs et plus de 12.000 indirects.

L'Association nationale des abattoirs industriels avicoles (Anavi) souligne, dans un communiqué publié ce jeudi 16 juillet, que si les abattoirs sont soumis à un contrôle sanitaire très stricte et régulier de l’Onssa et à des contraintes très fortes de protection des salariés, de préservation de la chaîne du froid, de gestion des déchets… Ils se retrouvent encore en 2020 face à un très large marché non contrôlé opérant dans des conditions non réglementaires qui met leur survie en sursis.

Dans un contexte déjà extrêmement difficile en temps normal, la crise sanitaire a accentué les difficultés des abattoirs industriels avicoles. Leur marché, limité au poulet pour les enseignes modernes qui représentent moins de 4% du flux commercial national de la volaille et à la restauration collective, sur sa toute petite partie qui respecte la loi, évaluée à 4% du même flux (sur un potentiel de 35%), a été très durement affecté aussi bien en termes de volume que de prix et de recouvrement.

Les prix ont connu pour leur part, sur cette période de crise sanitaire, une baisse de plus de 25% en moyenne, mettant les abattoirs dans une situation de trésorerie extrêmement tendu.

Concernant la dinde, plus évoluée dans l’abattage contrôlé que le poulet (près de 75% transitent par les abattoirs agréés en raison de sa taille), le marché s’est retrouvé avec des volumes en attente d’abattage sans précédent. Cela face à une demande en très large décrue.

"Nous avons préservé un maximum d’emplois et poursuivi l’alimentation du marché de façon normal tout le long de cette crise. Notre appel de détresse, encore une fois, en direction des autorités, vise à permettre à notre pays de sauver ce secteur, non pas par une subvention mais par l’application de la loi. Plus d’une dizaine d’abattoirs sur trente ont déjà arrêté leur activité ces dix dernières années, une dizaine d’autres fonctionnent de façon intermittente et d’autres envisagent actuellement d’arrêter alors que le pays a besoin d’une trentaine d’abattoirs régionaux", déclare l’Anavi. 

La proposition de ladite association est de transformer les "ryachats" en points de vente à l’image de certains pays qui ont réussi la transition. Le positionnement de ces  "ryachats" dans des endroits stratégiques dans les villes leur permettra de maintenir leur volume de ventes.

"Ce serait également une avancée notable dans le processus de modernisation du commerce de proximité dans notre pays avec tout ce que cela engendre en termes d’impact sur la qualité, l’environnement, le développement de la distribution des produits frais et congelés, l’insertion dans le circuit formel.." ajoute la même source

Ainsi, la volonté de l’Association est de mettre en place des partenariats avec ces nouveaux points de vente et assurer la traçabilité et la sécurité qui manquent.

Mais il faut commencer par le contrôle strict de la restauration collective dans son ensemble (hôtels, cantines, rôtisseries, snacks, restaurants, traiteurs…) avant de s’élargir sur le volet transformation des "ryachats" en points de vente contrôlés, aidés en cela par les subventions négociées en leur faveur par l’Anavi et la Fisa.

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