Après le Covid-19, les malades chroniques risquent d’affluer en grand nombre
Le Covid-19 a fait l’objet de toutes les attentions des autorités sanitaires, causant malgré lui une perturbation de la prise en charge des autres pathologies.
Après le Covid-19, les malades chroniques risquent d’affluer en grand nombre
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Solène Paillard
Le 8 juin 2020 à 14h58
Modifié 11 avril 2021 à 2h46Le Covid-19 a fait l’objet de toutes les attentions des autorités sanitaires, causant malgré lui une perturbation de la prise en charge des autres pathologies.
"Les porteurs de maladies chroniques sont restés confinés chez eux, ils ne sont pas venus se faire soigner. L’après-Covid risque d’être catastrophique." C’est en ces termes que Redouane Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées (ANCP), s’est exprimé, dimanche 7 juin, lors d’un wébinaire sur les modalités de réussite du déconfinement sur les plans sanitaires et économiques, organisé par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et la Fédération nationale de santé (FNS), en partenariat avec le ministère de la Santé.
Le Covid-19 a en effet entraîné une "grave perturbation de la prise en charge des autres pathologies", entre autres conséquences, a souligné Redouane Semlali.
Ces craintes exprimées par le président de l’ANCP ont déjà été formulées par d’autres professionnels de santé, notamment le Dr Nadia Ismaili, vice-présidente du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) et membre de la cellule de crise du CNOM dédiée au Covid.
Début mai, auprès de Médias24, elle avait expliqué que les autres pathologies ''n’attendront ni la fin de l’épidémie de Covid-19, ni le déconfinement pour se développer''. Pour cette dermatologue, la réorganisation des structures hospitalières et la mobilisation des ressources humaines a considérablement réduit l’activité médicale dédiée aux autres pathologies, principalement chroniques et infectieuses.
Pas assez de sensibilisation
Un constat également partagé par le Dr Amine Mamoun Boutaleb, cardiologue au CHU Ibn Rochd. ''Les gens réfléchissent à deux fois avant d’aller consulter. Au CHU Ibn Rochd, dans le cas d’un infarctus du myocarde, nous avons constaté que le délai moyen de présentation a doublé par rapport à la période pré-Covid. Les patients se présentent plus tardivement qu’avant'', nous avait-il dit.
Un laisser-aller que le Dr Nadia Ismaili avait imputé au manque de sensibilisation sur la nécessité de maintenir la prise en charge des maladies chroniques en dépit du confinement. ''Il y a très peu de sensibilisation de la part des institutions pour rappeler à la population qu’elle ne doit pas négliger les maladies chroniques qui font l’objet d’un suivi, notamment les maladies cardiaques, le diabète, l’hypertension, les maladies de dermatologie chroniques, la thyroïde'', déplorait la vice-présidente du CNOM.
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Le 8 juin 2020 à 14h58
Modifié 11 avril 2021 à 2h46