Coronavirus : les 3 scénarios de sortie de la crise sanitaire (AGR)
Attijari Global Research (AGR) a récemment publié un rapport avançant 3 scénarios de sortie de la crise liée au coronavirus. Le monde s'oriente vers un confinement qui dure plus longtemps que prévu, en attendant un vaccin.
Ces scénarios se basent sur des constats et des avis de spécialistes médicaux ainsi que des chiffres officiels de l’OMS.
Voici les trois principaux scénarios de AGR :
Attendre les effets du confinement
En l’absence d’un vaccin immédiat, le rapport souligne que le confinement demeure l’approche la plus efficace pour maîtriser la propagation du Coronavirus. Avec une politique stricte de confinement, incluant l’arrêt d’une partie de l’activité économique et l’interdiction des déplacements non indispensables, la Chine, la Corée du Sud et Taiwan ont obtenu de bons résultats. Chose qui a encouragé la majorité des pays touchés à adopter une approche similaire.
Dans ce sens, l’objectif prioritaire des gouvernements est l’aplatissement de la courbe des infections. En d’autres termes, une courbe aplatie émet deux signaux positifs :
- Premièrement, le nombre de contaminés sera étalé dans le temps. Ce qui permettrait un allègement des pressions sur le système sanitaire du pays et par conséquent, une meilleure prise en charge des patients.
- Deuxièmement, le pays pourra envisager à ce moment-là un éventuel plan de déconfinement permettant un redémarrage progressif de son activité économique.
Pour le cas du Maroc, les analystes trouvent qu’il est pertinent de le comparer aux pays européens. D’une part, ces pays sont, avant tout, des partenaires économiques importants. Par conséquent, les analystes ne peuvent pas envisager un retour à la normale de l’activité économique au Maroc sans que l’Europe n’émette des signaux positifs dans ce sens.
D'autre part, le fléchissement des courbes des pays européens constitue un signal positif pour le Maroc dans la mesure où celui-ci affiche un retard de deux à trois semaines. Dans ce sens, AGR souligne que le Royaume adopte une approche prudente en prolongeant la durée du confinement de 1 mois, soit jusqu'au 20 mai 2020.
Les traitements alternatifs : les scientifiques sont divisés
Ce rapport souligne l’absence d’un consensus clair à l’échelle internationale concernant l’efficacité d’un traitement en particulier.
D’une part, la Chloroquine et son dérivé l’Hydroxy-Chloroquine sont commercialisés sous plusieurs noms selon les pays et les laboratoires. Cette molécule aux propriétés antivirales a l’avantage d’être déjà disponible et à un prix abordable. Face à ce médicament, les scientifiques sont divisés :
- Certains préconisent l’utilisation de la Chloroquine durant la phase la plus grave de la maladie, à savoir l’infection respiratoire.
- D’autres proposent de la prescrire assez tôt une fois les premiers symptômes apparus. Les essais en cours de réalisation permettraient à terme de valider la meilleure approche.
Le Maroc est le premier pays au Monde à généraliser l’utilisation de la Chloroquine pour l’ensemble des malades touchés par le Coronavirus et ce, dès lors qu’ils sont testés positifs.
Aux États-Unis, le régulateur (FDA) a autorisé le 29 mars, l’utilisation de ce médicament pour traiter le Covid-19 mais uniquement à l’hôpital.
D’autre part, plusieurs traitements potentiels utilisés pour lutter contre Ebola et le VIH sont déjà mis en place pour faire face au Coronavirus.
Par ailleurs, le vaccin BCG est une nouvelle piste qui vient de voir le jour. Initialement utilisé contre la tuberculose, ce vaccin pourrait atténuer les symptômes sévères du virus.
Les scientifiques ont constaté que la gravité de la maladie est moindre dans les pays ayant une couverture vaccinale importante en BCG. À l’opposé, les formes sérieuses sont plus fréquentes dans les pays ne disposant pas d’une politique vaccinale à l’image de l’Italie et des États-Unis. Si le BCG n’empêche pas une infection, il pourrait apporter néanmoins un soutien au système immunitaire pour limiter le risque de développement d’une forme grave de maladie.
Vaccin : une solution prévue pour le deuxième trimestre 2021
Les analystes d'AGR recensent une vingtaine de projets en développement ou en phase de test qui mobilisent une centaine de chercheurs dans le Monde.
Ces derniers sont unanimes sur le fait qu’aucun vaccin ne pourrait être disponible à grande échelle avant une année.
Cet horizon relativement long s’expliquerait par la procédure de développement d’un vaccin fiable :
- Recherches et validation de la bonne formule
- Essais cliniques sur les animaux
- Essais sur des patients (Sur un nombre limité pour à grande échelle)
- Confirmation de l'efficacité du vaccin et de ses effets secondaires.
À date d’aujourd’hui, les États-Unis promettent une solution dès le début de l’année 2021 tandis que la France prévoit des résultats tangibles durant l’automne 2021, selon AGR.
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