Au 20 février 2020, les retenues des principaux barrages nationaux, tous usages confondus, ont atteint 7,52 milliards de m³.

Selon la situation journalière établie par le département de l’Eau, ce niveau est inférieur à la même période de l’année 2019, durant laquelle les retenues atteignaient 9,4 milliards de m3.

Malgré les quelques pluies qui se sont abattues sur le nord, les principaux barrages de la région affichent toujours un niveau inférieur à celui de l'année dernière. En effet, le barrage Tanger-Méditerranée enregistre un taux de remplissage de 60,9% contre 86,4% en 2019, 21,5% pour celui d'Ibn Battouta (contre 77,7%) et 49,9% pour Abdelkarim Kahttabi (contre 76% en 2019).

Dans l'Oriental, où le bilan pluviométrique affichait un excédent de 60 à 80%, les barrages n'échappent pas au déficit. Les réserves d'eau dans le barrage Hassan II, par exemple, ne dépassent pas le taux de 30,45%, contre 71% en 2019.

Pour les autres régions, dont la majorité accusent un important déficit pluviométrique, les retenues des barrages sont inquiétantes.

Les taux de remplissage ne dépassent pas, ainsi, 19,8% au niveau du barrage Moulay Youssef (contre 81% en 2019), 63,5% à Aoulouz (contre 91,3 l'année dernière), 38,6% pour Bine El Ouidane (contre 73,5%), 46,6% pour Mokhtar Soussi qui affichait un niveau optimal de 100% à la même date de l'année 2019.

Au 31 décembre 2019, le taux de remplissage des barrages à usage agricole était de 47,6% au lieu de 60,2% une année auparavant, selon les dernières données de la Direction des études et des prévisions financières.

Entre la situation inquiétante des barrages et le déficit pluviométrique qui perdure, la campagne agricole demeure nettement compromise.

A ce jour, la pluie se fait toujours attendre au Maroc. Quelques ondées isolées sont annoncées cette semaine sur les reliefs de l'Atlas, leurs plaines ouest, le Saïss, l'intérieur du Gharb, les régions centre et les hauts plateaux orientaux.

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