Le secteur technologique marque son retour dans le portefeuille Actions de BMCE Capital
Après une absence en 2019, le secteur technologique a marqué son retour dans le portefeuille Actions 2020 de BMCE Capital Research. Il est représenté par Microdata, une valeur cyclique qui a mérité sa place avec une pondération de 2% dans le portefeuille global de BKR.
Selon les indices sectoriels de la Bourse de Casablanca, le secteur technologique est arrivé en tête en 2019 avec une performance de 35,06%, soit le double de celle de l'année 2018 (+13,4%).
Cette amélioration est tirée principalement par trois valeurs, à savoir Microdata, HPS et Involys qui ont évolué respectivement de 76,7% ; 45,1% et 33,4%.
Après une absence en 2019 de leur portefeuille, les analystes de BMCE Capital Research ont réintégré le sectuer à travers la valeur Microdata qui bénéficie d'une pondération de 2% dans le portefeuille 2020 de BKR. Pour rappel, en 2018, Disway et HPS avaient représenté le secteur technologique avec des pondérations de 2% chacune.
Pour justifier ce retour, la filiale de recherche du groupe BMCE Capital évoque d'abord, pour le secteur dans son ensemble, la réorientation des budgets publics en faveur de la remise à niveau des infrastructures IT dans le cadre de la vague de digitalisation que connait le pays actuellement, ainsi que la poursuite de l’amélioration des services internet en termes de couverture et de performance.
Elle met en avant également le potentiel de croissance élevé pour les nouvelles technologies de pointe telles que l’internet des objets connectés, la réalité virtuelle, le Blockchain ou encore le Big Data.
Par ailleurs, le secteur devrait bénéficier du lancement effectif du paiement mobile en janvier 2019 et de la migration vers la cashless society (près de 400 000 e-wallet actuellement contre 150 000 à fin 2018), ce qui devrait pallier en partie à la prédominance de l’informel (plus de 400 milliards de DH par an).
Sans oublier l'orientation des opérateurs vers le marché subsaharien compte tenu du potentiel de développement qu’il recèle, ce qui devrait dynamiser leurs ventes et contribuer davantage dans les recettes à l’export.
Le secteur se retrouve toutefois confronté à des risques. BKR évoque un taux de rotation des effectifs élevé dans le secteur (environ 30% en 2018) induit principalement par la fuite des cerveaux vers l’étranger, des délais de paiement qui pèsent particulièrement sur le secteur informatique compte tenu du nombre de PME qui n’ont pas de pouvoir de négociation avec leurs clients et des défis de cyber-sécurité à relever, surtout pour les PME (seules les grandes entreprises sont dotées d’outils de protection adéquats).
Les atouts et les défis de Microdata
Tenant compte de ces éléments, les analystes du bureau de recherche de BMCE Capital ont retenu le titre Microdata avec un cours cible de 534 DH sachant que son cours boursier s'élevait à 520 DH jeudi 30 janvier. Il offre donc un potentiel de hausse de 2,7%.
Le choix de cette valeur repose sur son positionnement d’acheteur direct vis-à-vis des principaux constructeurs et éditeurs de solutions lui conférant une compétitivité prix auprès de ses clients.
En outre, la société bénéficie d’une possibilité de croissance externe notamment via la création au premier semestre de 2019 de sa filiale DGSN dédiée aux prestations de services autour des solutions du groupe DELL, ce qui devrait renforcer davantage son offre « services » pour porter sa contribution au chiffre d’affaire à 50% in fine.
La filiale de recherche met également en avant le positionnement de Microdata sur de nouvelles niches à forte valeur ajoutée exigeant des compétences techniques avancées (Big Data, Blockchain, IoT, AI, VR, etc.), ainsi que le niveau de rendement attrayant qu’offre le titre (dividend yield de 7,5% au titre de l’exercice 2018 et 6,47% en 2019), bien supérieur à celui du marché.
Sans oublier la stratégie de diversification des références qu’adopte la société, notamment en ciblant des ministères qui représentent aujourd’hui un relais de croissance important.
Toutefois, les analystes de BKR relèvent un nombre de risques auxquels le groupe devra faire face, à savoir un niveau de besoin en fonds de roulement (250,3 millions de DH à fin juin 2019) alourdi par l’allongement des délais de paiement et par la nature des projets entrepris, une prépondérance de l’actionnaire fondateur dans la gouvernance et la gestion de la société et enfin, un Shift de la demande vers le cloud, ce qui menacerait les ventes de matériel et logiciels informatiques pour les Data Center.
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!