Destitution de Trump: ouverture d'auditions publiques historiques au Congrès

Dans une salle comble, les premières auditions télévisées de la procédure exceptionnelle de destitution visant Donald Trump ont débuté mercredi 13 novembre au Congrès américain, les démocrates affirmant vouloir agir "sans rancoeur" contre le président républicain qu'ils soupçonnent d'abus de pouvoir.

Destitution de Trump: ouverture d'auditions publiques historiques au Congrès

Le 14 novembre 2019 à 10h08

Modifié le 10 avril 2021 à 22h02

Dans une salle comble, les premières auditions télévisées de la procédure exceptionnelle de destitution visant Donald Trump ont débuté mercredi 13 novembre au Congrès américain, les démocrates affirmant vouloir agir "sans rancoeur" contre le président républicain qu'ils soupçonnent d'abus de pouvoir.

M. Trump "a-t-il invité l'Ukraine à s'ingérer dans nos élections?" A-t-il commis un "abus de pouvoir"?, s'est interrogé, en ouvrant l'interrogatoire, l'élu démocrate Adam Schiff qui supervise l'enquête à la Chambre des représentants.

"L'affaire est aussi simple et terrible que cela", a-t-il ajouté, en promettant de mener l'enquête sans "rancoeur" ni "délai".

Cette procédure est une "campagne de calomnies", s'est ensuite insurgé le numéro deux républicain de la commission du Renseignement, Devin Nunes.

C'est avec deux diplomates de carrière témoins directs de l'affaire ukrainienne, William Taylor, ambassadeur par intérim à Kiev et ancien militaire, et George Kent, haut responsable du département d'Etat spécialiste de l'Ukraine- que ces auditions historiques ont démarré.

Sans les désigner nommément, Donald Trump a mis en doute la crédibilité de ces témoins, tonnant mercredi sur Twitter contre les "Never Trumpers", terme désignant les républicains opposés au milliardaire.

Combatif et dénonçant une tentative de "coup d'Etat", le milliardaire a juré de laver l'"affront" de cette enquête dans les urnes en remportant un second mandat à la présidentielle de novembre 2020.

Avant lui, seuls trois présidents américains ont été visés par une procédure de destitution. Aucun n'a été démis de ses fonctions.

Face aux républicains qui les accusent d'organiser un spectacle injustifié, les démocrates s'attachent à donner une tonalité solennelle à la procédure de mise en accusation -"impeachment" en anglais- qui divise profondément le pays, depuis l'ouverture, fin septembre, de l'enquête à la Chambre, qu'ils contrôlent.

Après six semaines d'auditions dans la discrétion du huis clos, les démocrates espèrent avoir un impact décisif sur l'opinion publique en permettant aux Américain de découvrir "les informations de première main sur les méfaits du président".

Ils soupçonnent Donald Trump d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur l'ancien vice-président démocrate Joe Biden, bien placé pour l'affronter dans la course à la Maison Blanche en 2020.

Comme levier, le milliardaire aurait suspendu une aide militaire de quelque 400 millions de dollars destinée à Kiev, et mis dans la balance une possible invitation du nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

Au cours d'une conversation téléphonique le 25 juillet, dont un compte-rendu a été publié par la Maison Blanche, M. Trump a bien demandé à son homologue ukrainien de "se pencher" sur Joe Biden et son fils, Hunter.

Cet appel avait alarmé plusieurs responsables de la Maison blanche et au sein des services de renseignement, au point qu'un lanceur d'alerte, agent de la CIA, avait décidé d'en alerter sa hiérarchie, faisant éclater le scandale au grand jour.

Le président aurait ainsi demandé l'intervention d'une puissance étrangère dans une élection américaine, soulignent les démocrates, qui le suspectent de "corruption" dans son acception large.

Ils veulent aussi savoir si la Maison Blanche a tenté de faire entrave à l'enquête du Congrès et/ou de dissimuler des indices.

Donald Trump martèle que l'appel avec M. Zelensky était "parfait", et affirme n'avoir fait que vouloir renforcer la lutte contre la corruption en Ukraine lorsqu'il évoquait les Biden.

Les républicains ont demandé, sans succès, le témoignage public de Hunter Biden et du lanceur d'alerte.

(Avec AFP)

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