S'exprimant lors d'une conférence sur le sport, mercredi 2 janvier dernier, Gianni Infantino a évoqué une nouvelle fois la possibilité de passer de 32 à 48 équipes lors du Mondial 2022. La compétition est prévue du 21 novembre au 18 décembre au Qatar.

Ce n'est pas la première fois qu'Infantino parle d'une possible augmentation du nombre d'équipes en 2022. Le passage à 48 équipes était déjà prévu à partir du Mondial 2026. La décision a été votée en 2017, mais le président de la FIFA semble vouloir accélérer les choses.

Lors de la Conférence, il a également déclaré que la FIFA est en train d’étudier la possibilité que certains pays voisins du Qatar, dans le Golfe, organisent certains des matchs de la prochaine Coupe du monde.

"Si on s'accorde à penser que c'est une bonne chose d'avoir 48 équipes dans la Coupe du monde, pourquoi ne pas essayer l'expérience quatre ans plus tôt. Partant de ce principe, nous sommes en train d'étudier la possibilité d'avoir 48 équipes dès 2022", a-t-il ajouté.

Le Qatar se garde quant à lui de prendre une décision finale, avant de recevoir une étude de faisabilité détaillée de la FIFA (programmation, nombre de sites requis, nombre de matchs par jour...).

Huit stades prévus pour le Mondial 2022

Pour accueillir la compétition en 2022, le Qatar est actuellement au travail pour que les huit stades prévus soient prêts le 21 novembre 2022. Il s’agit du:

-Lusail Stadium, dont la maquette a été dévoilée en décembre. Le stade, d’une capacité de 80.000 personnes, accueillera la cérémonie d’ouverture et de fermeture de la compétition;

-Stade Al Bayt, pouvant accueillir 60.000 personnes;

-Stade Ras Abu Aboud, fabriqué à Doha avec des matériaux permettant une construction rapide. Le stade pourra également être démonté facilement après le tournoi. Capacité d’accueil: 40.000 personnes;

-Stade Al Thumama, pouvant accueillir 40.000 supporters. Il sera reconverti en une arène de 20.000 places au lendemain du tournoi;

-Stade Al Warkah avec une capacité d’accueil de 40.000 personnes;

-Stade Al Rayan pouvant accueillir 40.000 personnes;

-Stade Qatar Foundation à Doha (40.000 personnes);

-Khalifa international stadium, en pleine rénovation pour le mondial 2022.

Lors de la conférence, Infantino a reconnu que le Qatar est un pays trop petit pour organiser un tournoi à 48 équipes et que toute augmentation nécessiterait la coopération d'autres pays de la région.

Il a ajouté que le Qatar devrait accepter de partager le Mondial avec ses voisins, ce qui pourrait présenter un grand obstacle, compte tenu de ses différends avec certains de ses voisins.

Rappelons que l'Arabie saoudite, l'Egypte, le Bahreïn et les Emirats arabes unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar le 5 juin 2017. Le pays est accusé de "soutenir des groupes terroristes", y compris Al-Qaïda, Da'ech et les Frères musulmans.

"Il y a des tensions dans cette région et il appartient à leurs dirigeants respectifs de gérer cela, mais peut-être est-il plus facile de parler d'un projet de football commun que de choses plus compliquées", souligne Infantino à ce sujet.

Le Koweït refuse déjà d'aider le Qatar

Après les déclarations du président de la FIFA, le Koweït a refusé d'aider le Qatar. Cheikh Ahmed al-Yousef, président de la Fédération de football du Koweït a déclaré que son pays ne pouvait pas accueillir certains matchs de la Coupe du monde 2022.

Les raisons invoquées ? "Au Koweït, il nous est difficile de s’adapter aux conditions de la FIFA, dont la principale est de permettre à toutes les nationalités d’entrer au pays avec un visa à l’arrivée, notamment aux supporters qui arrivent d'Israël".

"Même si nous sélectionnons les équipes qui joueront au Koweït, nous ne pourrons pas empêcher le public d’assister aux matchs".

"Il y a des marques d’alcool qui sponsorisent l’événement et qui souhaitent vendre et promouvoir leurs produits pendant la compétition. C’est une chose interdite au Koweït, alors quelle est la solution?"

"Accueillir ou participer à l'organisation de la Coupe du monde 2022 est une chose que tous les pays aimeraient faire, y compris le Koweït, mais il y a des obstacles qu'aucune Fédération sportive ne peut contrôler", a-t-il conclu.

A suivre.