Bourse: les investisseurs de la zone CEMAC dans l’attentisme pour le 4e trimestre 2018 (Attijari Global Research)
Pour le 4e trimestre 2018, la perception des investisseurs envers les marchés financiers de la zone CEMAC (Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale, regroupant le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République de Centrafrique et le Tchad) est qualifiée comme indécise, selon Attijari Global Research (AGR). A l’origine de ce constat, la méfiance envers l’évolution du climat économique général et le contexte politico-social de la sous-région.
Selon la filiale de recherche d’Attijariwafa bank, l’AGR Indice de Confiance relatif à la zone CEMAC ressort à 46,7 points sur une échelle de 100 points. Ce score se situe au niveau de la borne supérieure de la phase d’attentisme comme illustré sur le graphique ci-dessous.
Source: Attijari Global Research
Ainsi, la perception des investisseurs envers les marchés financiers de la zone CEMAC est qualifiée comme indécise d’après la même source.
A l’analyse des résultats de l’AGR Indice de Confiance obtenus par catégorie d’investisseurs, les analystes mettent en avant deux principaux constats :
> Institutionnels & Gérants locaux : Un sentiment qui penche vers l’Assurance.
L’indice des investisseurs institutionnels et des gérants locaux ressort à 52,6 points. Ce score se situe au niveau de la borne inférieure de la phase d’Assurance. Cette catégorie d’investisseurs qui contribue à l’essentiel des flux sur le marché financier de la CEMAC affiche une perception "plutôt rassurante" pour le T4-18, selon AGR.
> Etrangers, Acteurs de Référence et Particuliers : Un consensus qui plaide pour l’Attentisme.
Les investisseurs étrangers, les acteurs de référence et les particuliers affichent, pour leur part, un sentiment marqué par l’Attentisme envers l’évolution du marché financier de la zone CEMAC durant le T4-18. Les indices relatifs à ces catégories d’investisseurs ressortent à 37,1 points, 41,5 points et 41,3 points respectivement.
Plus de la moitié des investisseurs estiment que le contexte international devrait avoir un impact défavorable sur les marchés financiers de la CEMAC
Dans les détails, 48% des investisseurs sondés anticipent un intérêt stable pour les marchés financiers de la sous-région durant le T4-18. 48% sont disposés à investir une partie du cash sur le marché financier, et ce, dans le cadre d’un placement supérieur à 5 ans.
D’autre part, 40% des investisseurs sondés estiment que les secteurs des hydrocarbures et des mines impacteraient négativement l’économie de la sous-région durant le T4-18 tandis que 28% anticipent un impact positif du secteur agro-alimentaire.
Selon la même source, 57% des individus interrogés expriment un sentiment de méfiance envers l’évolution du climat économique général de la sous-région durant cette période. Aussi, 70% anticipent un impact défavorable du contexte politico-social de la sous-région.
Dans le même sillage, 52% des investisseurs sondés estiment que le contexte géopolitique aurait un impact défavorable sur les marchés financiers de la région CEMAC durant le T4-18.
Par contre, 48% des investisseurs sondés estiment que le contexte international ne devrait pas avoir un impact significatif sur les marchés financiers de la sous-région.
Pour rappel, l’indice de confiance des investisseurs financiers (AGR ICIF), élaboré par Attijari Global Research, évalue la perception future des investisseurs envers plusieurs marchés financiers en Afrique. Il s’agit principalement du Maroc, de la Tunisie, de l’UEMOA, de la CEMAC ainsi que de l’Egypte.
Le calcul de cet indice repose sur les réponses obtenues à partir d’un questionnaire adressé aux intervenants les plus représentatifs du marché financier. Les réponses proposées sont limitées à cinq choix allant de «très pessimiste» à «très optimiste». Les questions formulées sont réparties en six principales catégories, à savoir : marché financier, économie, politique, géopolitique et international.
L’échantillon comprend 25 investisseurs représentant quatre principales catégories : institutionnels/gérants (55%), acteurs de référence (20%), particuliers (5%) et étrangers (20%).