Marché à terme: La chambre de compensation italienne inspire la Bourse de Casablanca
La chambre de compensation joue un rôle essentiel dans l'exécution des transactions boursières, notamment à terme. Conscientes de cet enjeu, les équipes de la Bourse de Casablanca ont fait le déplacement la semaine dernière à Rome pour étudier le modèle italien et tenter de faire un benchmark international.
Pourquoi le modèle italien ?
Le choix de la chambre de compensation italienne n’est pas fortuit. «C’est le résultat d’un appel d’offres international basé sur plusieurs critères objectifs», nous précise-t-on auprès de la bourse.
Filiale de l'opérateur boursier London Stock Exchange Group (LSE), la chambre de compensation italienne est chargée de sécuriser les échanges boursiers de la Bourse de Milan, elle aussi contrôlée par le LSE. Notons au passage que la Bourse de Casablanca est déjà partenaire du LSE depuis quelques années déjà.
Peut-on voir dans le choix d'étudier le modèle italien un futur partenariat capitalistique avec Londres pour la création de la chambre de compensation marocaine? Interrogé par LeBoursier, le management de la Bourse de Casablanca n'a pas répondu à nos questions au moment de la mise en ligne de cet article.
La structure sera supervisée par BAM et l'AMMC
La chambre de compensation est un prérequis incontournable pour le développement du marché de capitaux, notamment la mise en place d’un marché à terme efficient. Son rôle consiste à gérer le risque, notamment en garantissant les positions de tous les acteurs et éviter ainsi les cas de défaillance temporaire ou définitive. Elle joue donc un rôle central dans l’architecture des marchés.
La Bourse prendra, dans le cadre de sa stratégie «Ambition 2021» la forme d’un holding qui couvrira l’ensemble des composantes du marché. Ceci dit, la chambre de compensation sera gérée d’une manière autonome, avec une structure juridique séparée et des fonds propres dédiés. Elle sera supervisée par Bank Al-Maghrib et l’AMMC. Le volet régulation est très important étant donné qu’il faut éviter que la défaillance d’un membre entraine par effet systémique l’ensemble de la construction en faillite.
Un investissement colossal
La chambre de compensation est considérée comme un énorme système d’information hautement sécurisé dans lequel sont enregistrées les opérations d’achat-vente des transactions boursières. Elle s’interpose entre le vendeur et l’acheteur pour assurer la bonne fin des contrats à terme avec un seul leitmotiv : couvrir les risques.
La mise en place d’un tel système mobilise un effort budgétaire conséquent. «Les premiers calculs techniques des risques estiment un capital minimum de 100 millions de dirhams», précise une source bien informée.
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