En marge de la conférence consacrée à la présentation des résultats 2017, Imad Touimi, PDG de Managem, a saisi l’occasion pour rappeler sa stratégie à l'horizon 2020, présenter l’état d’avancement des projets du groupe et les perspectives de ce dernier.

«Après notre revue stratégique, il était important de nous repositionner sur nos actifs les plus prometteurs dans les pays les moins risqués", a expliqué Imad Touimi.

Cela a été concrétisé principalement par la cessation des activités de Managem sur la mine de Bakoudou à Bakoumba, Gabon.

Il poursuit: "nous avons jugé qu’il était plus opportun de mettre nos moyens et nos forces dans des pays plus prometteurs tels que la Guinée et le Soudan".

Investissement de 600 MDH pour le démarrage des projets futurs

Par ailleurs, notons que le programme d’investissement du groupe est soutenu par un montant de 1,2 MMDH dont la moitié a été consacrée aux investissements courants dédiés à la maintenance des usines, au renouvellement d’une partie des réserves et à la réalisation des travaux d’infrastructure.

L’autre moitié, s’élevant à 600 MDH, sera investie comme un début pour la réalisation des futurs projets, a noté le PDG de Managem.

Argent: la quantité découverte, deux fois plus importante que la quantité extraite 

Pour l’argent à titre d'exemple, le groupe a investi plus de 200 MDH dans la mine d’Imiter afin de non seulement renouveler la quantité d’argent exploitée mais également pour découvrir une quantité supplémentaire (de nouveaux gisements).

En effet, 590 tonnes du métal ont été découvertes en 2017, soit deux fois plus la quantité extraite, a indiqué M. Touimi.

Imad Touimi précise qu’au niveau de la mine d’Imiter, la production d’argent se situe à un bon niveau en s’établissant à 222 tonnes en 2017 mais relève le défi quand même en situant le cap à franchir à 300 tonnes.

Or: Un produit stratégique pour Imad Touimi

Concernant l’Or, le PDG du groupe minier rappelle qu’il "s’agit de l’un des produits stratégiques […] Dans notre plan stratégique, nous avons décidé d’investir très fortement sur ce métal, il sera toujours un refuge et une protection contre l’incertitude sur les cours".

Il ajoute que "malgré les incertitudes sur le plan international, l’or s’est maintenu à un bon niveau en 2017, ce qui nous permet de voir avec optimisme nos différents projets pour le futur".

¨Pour l’entreprise minière, la production d'or a reculé de 24% entre 2016 et 2017 (causée par la fermeture de la mine gabonaise), une baisse «budgétée» et «prévue» selon Imad Touimi et compensée, en grande partie, par l’activité au Soudan".

"Les résultats financiers n’ont pas souffert de ce recul étant donné la diversification du portefeuille du groupe", rassure le PDG de Managem.

Concernant l’état d’avancement des projets en rapport avec l’or, rappelons d’abord qu’il s’agit de deux projets en cours : le projet de Tri-K en Guinée et les projets aurifères au Soudan.

Pour le projet Tri-K, "nous avons pratiquement finalisé l’ensemble des études d’ingénierie […] Nous sommes dans une phase de finalisation de l’étude de faisabilité", a souligné M. Touimi.

Il poursuit: "nous recherchons actuellement des financements, et nous espérons lancer la construction à la fin de ce premier semestre 2018".

Notons que Tri-K représente la première étape du plan de développement de Managem en Afrique de l’Ouest.

Quant aux projets aurifères au Soudan, le groupe a lancé, dès le début de l’année 2017, la construction de la première phase, mais avec prudence à l’égard du contexte politique.

Le top management du groupe indique que cette phase a nécessité 28 millions de dollars d’investissements.

"Les achats sont effectués, les équipements sont en acheminement vers les sites […] Nous pensons pourvoir démarrer ce projet d’ici la fin du mois de juillet ou d’août prochain", a déclaré le PDG de l’entreprise minière.

"Nous pourrons apercevoir les fruits des projets en Guinée et au Soudan dès cette année, et nous l’espérons pleinement à l’horizon 2020", conclut Imad Touimi.