>Résultats CIH

"Les résultats sont bons. Globalement c’est une très bonne année, avec des réalisations sur plusieurs chantiers- notamment le volet commercial, avec toujours cette volonté d’être les leaders dans le digital et proposer les meilleures offres".

>Croissance

"Un taux de croissance satisfaisant a été enregistré en 2017, grâce notamment à une bonne campagne agricole et la bonne tenue des secteurs productifs. Et cette croissance se reflète sur la performance bancaire, bien que nous ne soyons pas au même niveau d’il y a quelques années".

>Secteur bancaire

"2017 est une année charnière pour le secteur bancaire. Notamment en raison de l’adoption de mesures qui donneront effet en 2018: les banques participatives et le paiement mobile".

La conférence de presse d'Ahmed Rahhou:

>Paiement mobile

"Le cadre règlementaire du paiement mobile et de la tenue de compte sur mobile (wallets) a été fixé en 2017, avec des effets en 2018. Ceci, dans un contexte favorable pour le Maroc, qui sera l’un des premiers pays au monde à mettre en place ce système, avec une totale interopérabilité entre les différents opérateurs".

"Les premiers comptes mobiles seront mis sur le marché par le CIH en mars 2018".

M. Rahhou confirme ainsi les informations révélées en primeur par LeBoursier.

>Digital

"Les clients CIH ont la possibilité de suivre sur mobile leur dotation en devises".

"Nous poursuivons avec insistance le processus de digitalisation afin que, d’ici la fin de l’année 2018, nos clients aient la possibilité d’effectuer l’ensemble de leurs opérations bancaires sur mobile".

"En janvier 2018, CIH a dépassé la barre des 2 millions de transactions par mois, sur l’ensemble de nos sites".

"A la fin de l’année 2017, et pour la première fois dans l’histoire du CIH, les virements sur mobile ont dépassé les virements en agence. Ce qui reflète l’engouement des clients pour le digital et conforte l’idée qu’il s’agit d’une tendance lourde, qui s’inscrit dans la durée"

"L’essentiel de nos applications – dont CIH Mobile, sont développées par des start-up marocaines".

>Etablissements de paiement

"L’agrément a été accordé il y a quelques jours. Pour la première fois, la règlementation brise le monopole des banques sur les ouvertures de comptes".

"Les banques sont donc face à de nouveaux concurrents en matière de collecte des dépôts, avec des plafonds assez significatifs, pouvant aller jusqu’à 20.000 DH. Compte tenu du nombre de flux, on peut rapidement se retrouver avec des montants importants".

"Les années à venir verront se multiplier ce genre d’opérateurs, les clients auront donc le choix entre l’ouverture d’un compte chez eux ou dans une banque ‘’classique’’.
«Le CIH prépare un dossier afin de se positionner sur ce créneau".

>Volet règlementaire

"Deux mesures, adoptées en 2017, auront un réel impact sur le secteur bancaire en 2018:

-Comptes consolidés des banques: la nouvelle norme ‘IFRS9’ change complètement la logique de provisionnement des risques bancaires. Actuellement les crédits sont provisionnés uniquement en cas de problème : défaut de paiement, difficultés de l’entreprise… La nouvelle norme impose l’obligation de provisionner systématiquement les crédits en amont, sans forcément qu’il y ait défaut de paiement. Ce qui change la donne et impactera l’exercice 2018, surtout au niveau des comptes consolidés des banques. Cette mesure n’impactera pas les résultats de la banque, mais ses fonds propres.

-Comptes sociaux des banques: nouvelle norme bancaire de provisionnement ‘classique’, en raison de l’amélioration des règles prudentielles. Nous sommes actuellement en attente d’une circulaire de Bank Al Maghrib".

>Immobilier

"Le niveau de mise en chantier a baissé, mais on constate tout de même une bonne tenue des prix, surtout dans des villes qui étaient ‘’sinistrées’’, telles que Marrakech. Les chantiers et les transactions reprennent, les acheteurs sont de retour".

"L’ajustement des prix par une baisse de la production a permis aux promoteurs d’écouler leur stock, et ne pas tirer les prix vers le bas par un excès de l’offre. Ce qui permet aux promoteurs de reconstituer leur trésorerie. On espère une reprise rapide du secteur, en 2018".

>Hôtellerie

"Nous mettons en vente les hôtels Sangho et Tivoli. Actuellement, nous attendons les résultats de l’appel d’offres".

"Nous attendons la reprise du marché touristique, car les chances sont grandes d’obtenir un bon prix de ces deux unités. Si ce n’est pas le cas, nous attendrons. Nous ne braderons pas les biens du CIH".

"Le secteur hôtelier se caractérise par une activité cyclique. Lors d’un cycle bas, les managers d’hôtels arrêtent en premier de payer les échéances bancaires. L’arrêt des remboursements induit automatiquement un refus de crédit. Et lorsque les cas d’hôtels en défaillance se multiplient, on arrête simplement de financer tout un secteur".

"Nous avons mené une réflexion avec le ministère du Tourisme (NDLR: sous le précédent gouvernement), afin de mettre en place des mécanismes de gestion de crise, sous forme de fonds destinés à épauler les hôteliers défaillants".

>Banques participatives

"Umnia Bank a été la première à ouvrir. Les activités sont encore timides car le cadre règlementaire prend du temps à se mettre en place".

"La Mourabaha immobilière a fait l’objet de l’essentiel des demandes de financement. Les demandes sur le logement social sont bloquées en raison du problème de restitution de la TVA."

"La TVA sur le logement social a fait l’objet d’une réunion la semaine dernière avec la DGI. La loi sur le prêt social stipule que la remise de TVA – de l’ordre de 40.000 DH, doit être versée à l’acheteur. Sauf que dans le cadre d’un financement participatif de type Mourabaha, l’acheteur initial n’est autre que la banque, qui revend le bien à son client final". M. Rahhou confirme ainsi une autre information exclusive de LeBoursier qui a indiqué qu'une solution a été trouvée, la circulaire de la DGI est imminente.

"Nous avons également formulé une autre demande à la DGI: que les clients bénéficiant de la garantie du fonds Fogarim puissent également profiter d’un financement participatif dans le cadre d’un 'Fogarim Mourabaha."

«CIH Bank suit avec intérêt le dossier de l’assurance ‘Takaful’, sans pour autant être partie prenante des négociations. La position officielle d’Umnia Bank est de ne pas attendre la Takaful pour démarrer l’activité de financement."

>Remboursement du crédit TVA

"La problématique du crédit TVA impacte fortement la trésorerie des entreprises. Fin 2017, nous avons accompagné le ministère des Finances – aux côtés d’autres banques. Ce qui a abouti aux accords de janvier 2018"

"Plusieurs MMDH seront injectés par le secteur bancaire dans les entreprises, ce qui leur donnera un nouveau souffle, avec de meilleures perspectives d’investissement et de développement".

>Regroupement Taslif-Salafin

"Cela fait partie des règles du marché, et permet de consolider le positionnement de l’un de ses acteurs. Cela ne change pas la donne du marché et nous considérons ce rapprochement avec beaucoup de sérénité".

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LES RESULTATS 2017 DU CIH