Aucune confirmation ne filtre de la primature sur le limogeage de son secrétaire général Abdelhouahed Fikrat, qui avait occupé les mêmes fonctions au ministère de l’Environnement. Aucun responsable de haut niveau de cet, à commencer par Saâdeddine Elotmani, n'a répondu à nos sollicitations malgré notre insistance.

Par contre, le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami nous a confirmé l’information de TelQuel, selon laquelle le secrétaire général et le directeur du budget de son propre ministère, ont bien été "démis de leurs fonctions".

Si ces limogeages concernent des responsables en rapport avec les trois ministres (Santé, Habitat et Education nationale) récemment démis de leur fonction ou des anciens ministres interdits d’exercer toute nouvelle fonction officielle (Culture, Environnement ou Tourisme), le renvoi de Abdellatif Aït Laamiri (secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des sports) pose des questions car avant d’être nommé à ce poste en 2016, il n’avait aucun lien avec l’affaire d’Al Hoceima vu qu’il était directeur des ressources humaines au département des Affaires étrangères.

Au ministère du Tourisme, plusieurs sources concordantes assurent que la secrétaire générale, Nadia Roudies, qui travaillait avec l’ancien ministre Lahcen Haddad n’occupe plus sa fonction et ne met désormais plus les pieds au département dont elle était la numéro 2. C’est également le cas du secrétaire général au ministère de la Santé, Abdelali Alaoui Belghiti qui est, selon une source proche, sur le départ.

Pour le reste des secrétaires généraux des ministères de l’Habitat (Fatna Chihab), la Culture (Mohamed Lotfi Mrini), l’Education nationale (Youssef Belkassmi), les versions diffèrent en fonction de nos interlocuteurs. Certains avancent ne pas les avoir vus depuis l’annonce médiatique de leur limogeage mais qu’ils n’ont toujours pas reçu de notification officielle de leur renvoi.

Si les derniers concernés restent injoignables, leurs collègues affirment qu’ils sont toujours en poste et expliquent leur absence par le fait qu’ils assistent leur ministre à la Chambre des représentants.

Leur maintien (temporaire) s’explique selon différentes sources généralement bien informées mais non officielles, par le fait que les ministres intérimaires des grands départements comme l’Education nationale, la Santé ou l’Habitat ont encore besoin de leurs services avant qu’ils ne soient remplacés lors de la future passation ministérielle de pouvoirs.