A l'école primaire, au collège comme au lycée, les filles redoublent moins, mais abandonnent autant ou davantage que les garçons. Indicateurs de performance, les chiffres du redoublement et d'abandon scolaires ont été présentés le 26 juillet, par Mohamed Hassad, devant le Conseil supérieur de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique.

A l'issue de l'année scolaire 2016-2017, 12,8% des garçons avaient redoublé une classe au cycle primaire, contre seulement 9,4% des filles.

Au collège, ce taux grimpe à 22,5% pour les garçons et 16,2% pour les filles. On observe la même tendance au secondaire qualifiant, soit 15,5% d'échecs chez les lycéens et 11,3% chez les lycéennes.

Chez les filles, la réussite n'empêche pas toujours l'abandon scolaire. Surtout à l'école primaire. En 2016-2017, elles étaient 1,2% (plus que les garçons) à décrocher, 8% (moins que les garçons) au collège et 10,3% au lycée (comme les garçons).

Pour les deux genres, les échecs connaissent un pic lors de la première année du cycle primaire (14,8%), la troisième du collégial collège (32,6%) et la deuxième année du baccalauréat (24%).

Quant à l'abandon, il survient surtout lors des années décisives, où un diplôme est en jeu. C'est-à-dire la sixième année du cycle primaire, la troisième année du cycle collégial et la deuxième année baccalauréat. Globalement, le taux d'abandon enregistre une baisse par rapport à l'année scolaire 2015-2016, passant de 329.816 élèves à 279.177. 

Dans le cas des filles, nous connaissons tous le cas du milieu rural où souvent, décrocher son certificat d'études est synonyme de fin des études. Les parents rechignent en effet à envoyer leurs filles à des collèges éloignés.