Maroc-Tunisie: le temps de la froidure
Les relations maroco-tunisiennes risquent la froidure après la dernière session de la grande commission mixte qui s'est tenue à Rabat les 18 et 19 juillet.
Maroc-Tunisie: le temps de la froidure
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M. S.
Le 22 juin 2017 à 11h32
Modifié 11 avril 2021 à 2h42Les relations maroco-tunisiennes risquent la froidure après la dernière session de la grande commission mixte qui s'est tenue à Rabat les 18 et 19 juillet.
La réunion, la 19e du genre, ne s'est pas achevée sur la tonalité agréable habituelle. Bien au contraire.
Pourtant elle avait bien commencé. Le Chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed a été accueilli avec de grandes marques d'intérêt de la part du Maroc: le Roi Mohammed VI a offert en son honneur un F'tour, présidé par Saâdeddine El Otmani.
Les discussions ont porté sur différents sujets pour lesquels la partie tunisienne souhaitait une assistance marocaine. 13 accords devaient être signés. Au final, seulement 9 l'ont été, notamment dans les domaines de l’investissement, la formation professionnelle et l’emploi, les programmes exécutifs en matière de jeunesse, la défense du consommateur et la métrologie.
A la fin de cette session, le Chef du gouvernement tunisien a refusé de signer le pv, qui fait acte de déclaration conjointe. Dès son retour en Tunisie, il a fait fuiter dans les journaux tunisiens l'information selon laquelle "le Roi Mohammed VI a annulé l'audience qu'il devait lui accorder, en raison de ce refus".
Pourquoi a-t-il refusé de signer? Selon la presse tunisienne, il s'agit d'un paragraphe qui a été glissé dans le pv et selon lequel la Tunisie "reconnaît la souveraineté marocaine sur le grand Sahara".
Selon nos sources, cette information est fausse. Il s'agissait uniquement de "reconnaître les efforts marocains en vue de résoudre ce conflit régional", une phrase qui figure dans les résolutions onusiennes ainsi que dans des déclarations des grandes puissances comme les Etats Unis ou la France.
Les articles des journaux tunisiens reconnaissent qu'il s'agit d'un conflit bilatéral maroco-algérien et c'est déjà ça. Mais expliquent que la Tunisie "doit rester neutre comme toujours depuis le temps de Bourguiba". En réalité, depuis la révolution tunisienne et les attentats terroristes dans ce pays, le pays de Bourguiba sent de plus en plus l'ombre pesante du voisin algérien.
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