Hirak: Les regards se tournent vers une intervention du Roi
La panne et l’affaiblissement des acteurs et médiateurs institutionnels à l’instar des partis est telle que les regards se tournent de plus en plus vers le Roi pour une sortie par le haut à la situation actuelle.
Hirak: Les regards se tournent vers une intervention du Roi
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R. S.
Le 11 juin 2017 à 18h09
Modifié 11 juin 2017 à 18h09La panne et l’affaiblissement des acteurs et médiateurs institutionnels à l’instar des partis est telle que les regards se tournent de plus en plus vers le Roi pour une sortie par le haut à la situation actuelle.
La Moubadara [initiative] de la société civile qui a passé quelques jours dans la région d’Al Hoceima en ce début de semaine, n’a pu que constater l’impasse dans laquelle la région se trouve.
Comme nous l’avons écrit à plusieurs reprises, les conditions d’une médiation ne sont pas réunies. Ni les élus, ni les ministres, ni les représentants du gouvernement, ni les partis, ni les syndicats, ni les ONG, ni les partis politiques ne sont suffisamment audibles ni crédibles pour jouer un rôle.
Ce vide n’est pas dans l’intérêt de la cohésion du Maroc. Le vide rend audibles les petits acteurs, parfois individuels, parfois radicaux, qui ne l’auraient jamais été sans cela. Une société ne peut pas vivre sans politique. Les partis politiques doivent faire leur autocritique, leur big bang. Sous cet angle-là, celui de la crédibilité des acteurs politiques, Al Hoceima n’est pas un cas isolé.
Cela étant dit, ce constat n’est pas suffisant pour produire une sortie de crise par le haut. Les partis ne vont pas se régénérer d’un claquement de doigts.
Idem pour le gouvernement. Il a échoué sur le plan de la communication et à aucun moment n’a su être crédible. Son échec est celui des partis qui le composent.
Au sein du hirak et de ses sympathisants, de nombreuses voix demandent l’intervention du Roi. Idem ce dimanche où au moins 20.000 personnes, voire beaucoup plus, ont défilé à Rabat, en solidarité avec le hirak.
Le Roi est l’arbitre des institutions, pas des partis ou des personnes. Il est également le garant suprême des droits des citoyens et des collectivités.
"Art. 42 de la Constitution
"Le Roi, Chef de l’Etat, son Représentant suprême, Symbole de l’unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l’Etat et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume. Il est le Garant de l’indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques (…)".
Le hirak a-t-il atteint un niveau qui nécessite l’intervention du Roi? Beaucoup de Marocains se posent la question.
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