Risques de pénuries de fruits et légumes à la veille de l'Aïd

Le bureau régional des commerçants et employés du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca - affilié à l’Union des syndicats professionnels du Maroc - a décidé d’organiser une grève reconductible de 48 heures, à partir de mercredi 7 septembre, quatre jours seulement avant Aid Al Adha. 

Risques de pénuries de fruits et légumes à la veille de l'Aïd

Le 5 septembre 2016 à 13h43

Modifié 11 avril 2021 à 2h38

Le bureau régional des commerçants et employés du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca - affilié à l’Union des syndicats professionnels du Maroc - a décidé d’organiser une grève reconductible de 48 heures, à partir de mercredi 7 septembre, quatre jours seulement avant Aid Al Adha. 

Cette grève vise Casa Prestations, que le bureau syndical cite nommément dans son communiqué annonçant la grève.

Selon lui, la société de développement local a fait preuve de mauvaise gestion, de défaillance au niveau de la gouvernance, d’improvisation et de négligence depuis qu’elle a pris en charge officiellement la gestion et la réhabilitation  du marché de gros. Il dénonce le manque de sécurité à l’intérieur des halles, l’absence des responsables... tout en pointant du doigt la hausse des taxes.

«Casa Prestations ne se préoccupe pas des problèmes qui rongent le marché, fréquenté par des délinquants en tout genre. Son seul souci est d’augmenter les recettes fiscales qu’elle doit reverser au Conseil de la ville», souligne Said Farkane, membre du bureau, dans une déclaration à Médias 24.

En 2015, les recettes fiscales de la commune en provenance de la halle sont passées à 126 MDH, contre 110 MDH durant l’exercice précédent. L’objectif est de passer à 140 MDH en 2016. Ces recettes proviennent de taxes appliquées aux magasins (6%) et aux carreaux (7%) installés à l’intérieur du marché de gros.

«Nous ne faisons qu’appliquer l’arrêté fiscal de la ville, datant de 2008. L’ensemble des recettes que nous collectons est reversé au Conseil de Casablanca, dont nous sommes un vecteur de gestion et de conseil, en contrepartie d’une dotation annuelle de 10 MDH. Mais notre priorité est la mise à niveau de la halle. Le programme d’investissement validé par le Conseil de la ville lui consacre 30 MDH pendant la période 2016-2018. C’est une première depuis sa création en 1986», répond Mohamed Elmâaroufi, en charge du dossier du marché de gros à Casa Prestations.

«Nous avons beaucoup investi dans la halle depuis janvier 2016. Nous avons procédé à une réfection des carreaux, de l’entrée principale et des passerelles de contrôle et à l’installation d’un système de vidéosurveillance composé de 60 caméras, d’un coût de 800.000 DH. Le marché est quadrillé depuis quelques mois. Des caméras peuvent zoomer jusqu’à la plaque d’immatriculation du véhicule (…)  Nous avons également demandé aux autorités un renforcement des équipes de sécurité. Ceci dit, les actes de violence demeurent des événements isolés au sein du marché», ajoute-t-il.

Ces caméras de surveillance permettent également d’identifier qui est entré au marché et la nature de la marchandise transportée. Les ponts -bascules sont une étape obligatoire pour les camions, donnant des indications précises sur le poids de la cargaison.

Qu’en est-il de l’augmentation des taxes? «Nous n’avons à aucun moment augmenté les taxes. Par contre, nous avons renforcé le contrôle et nous y allons graduellement. Nous faisons en sorte de nous baser sur des prix de référence, bien en deça des prix réels», ajoute la même source.

Ces prix de référence sont déterminés chaque lundi et jeudi par une commission composée de représentants de Casa Prestations et d’un représentant des commerçants, d'un autre des mandataires et d'un troisième des producteurs.

Ils sont retenus comme base pour le calcul de la taxe dont doivent s’acquitter les intervenants au sein du marché. Avant l’arrivée de Casa Prestations, les prix étaient déclaratifs.  

«Nous avons pour mission de renforcer le contrôle. Mais nous avons décidé d’y aller graduellement. Je prends l’exemple de la banane. Son prix de gros est d’environ 9 DH/kg. Or, nous nous basons sur un prix de référence de 2,50 DH à 3 DH. Le commerçant paie moins de 20 centimes/kg. Cet effort de notre part vise à encourager les commerçants à adhérer à la nouvelle organisation», poursuit M. Elmâaroufi.

A l’heure où nous mettions cet article en ligne, aucune réunion n’était programmée entre les deux parties. «Nous sommes ouverts aux discussions, quand les doléances sont acceptables et émanent de personnes représentatives des commerçants», souligne la même source.

Cet épisode rappelle à plus d’un titre celui de mars 2016, ayant provoqué une paralysie totale de la halle pendant quelques jours. 

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