La commission électorale de la Fédération internationale de football a validé cinq candidatures déposées avant le 26 octobre. Le congrès électif extraordinaire de la Fifa se tiendra le 26 février en Suisse.

Le président de la commission, Domenico Scala a écarté la candidature de Michel Platini, actuel président de l’Union des associations européennes de football. Le dossier de celui qui était le favori à la succession de Sepp Blatter ne sera examiné qu’en janvier, une fois que la suspension du Français prendra fin.

Les cinq repris sont donc:

-Cheick Salman: il dirige la Confédération asiatique de football depuis 2013. A 49 ans, il est aussi influent que controversé. On le soupçonne d’être lié à l’incarcération et la torture d’athlètes bahreïnis ayant participé aux manifestations de 2011 contre le pouvoir.

-Le prince Ali: âgé de 39 ans, il est le demi-frère du Roi Abdallah II. Il dirige la Fédération jordanienne depuis 1999 et s’oppose à la candidature de Michel Platini, alors que les deux hommes étaient proches par le passé.

-Gianni Infantino: considéré par beaucoup comme la bouée de sauvetage en cas de déconfiture de Platini à l’Uefa, l’Italo-Suisse de 45 ans, réputé comme ambitieux et peu digne de confiance, secrétaire général de l’Uefa, a proposé d’ouvrir la Coupe du monde à 40 équipes au lieu de 32.

-Jérôme Champagne: cet ancien secrétaire général adjoint de la Fifa de 57 ans a conseillé Sepp Blatter dont il partage l’idéologie. Il dit souhaiter changer le mode de désignation des membres du comité exécutif de la Fédération internationale.

-Tokyo Sexwale: à 62 ans, il est le seul qui n’a pas déjà trempé dans les hautes sphères du football. Il a cependant été membre du comité de candidature sud-africain à l’organisation du Mondial de 2010. Mosimo Gabriel Sexwale (de son vrai nom) s’est opposé à l’apartheid dans son Afrique du Sud natale avant d'atterrir en prison où il a partagé la cellule de Nelson Mandela. Il a ensuite occupé plusieurs postes de ministre et est devenu un homme d’affaires milliardaire. En 2012, il s’est occupé du comité antiracisme et antidiscrimination de la Fifa. On le dit fervent supporter de Sepp Blatter.

Rappelons qu’en 2015, après avoir été réélu à la tête de la Fifa, le Suisse Sepp Blatter a démissionné, après de lourds soupçons de corruption et l’arrestation de 7 dirigeants de la fédération. En 17 ans de présidence et après 40 ans passés au sein de l’organisation à but non lucratif, il a contribué à accroître de manière exponentielle les recettes de la Fédération. Cette augmentation est notamment expliquée par la compétition de la Coupe du monde dont les droits de retransmission télévisée atteignent des montants pharamineux.

Aujourd’hui, 209 fédérations nationales font partie de la Fifa. Lors de l’élection du président qui a lieu tous les 4 ans, chacune d’entre elles dispose d’une voix. Dès lors, pour s’assurer des votes, les hauts placés de la Fifa n’hésitent pas à séduire les plus petites fédérations en leur promettant des programmes d’aide à la promotion du football.

A noter: les rémunérations des membres du comité exécutif et du président n’ont jamais clairement été rendues publiques.