Il s’agit en particulier de 62 autorisations de construire accordées par le maire de l’arrondissement Tanger-Médina  Younès Cherkaoui (RNI) et 42 autorisations signées par le maire de l’arrondissement de Béni Makada Mohamed Lahmami du PAM, indique le site Tanja7.com

Interrogé à ce sujet par Médias 24, le wali de Tanger Mohamed Yacoubi n’a pas démenti l’information sans souhaiter la commenter.

Les maires d’arrondissement, il y en à quatre sur Tanger, ont le pouvoir en matière d’urbanisme pour toute bâtisse dont la hauteur n’excède pas 11 mètres, soit environ un rez-de-chaussée et trois étages. Cela met toutefois dans cette catégorie, des bâtiments industriels ou ateliers professionnels, la majorité des constructions en périphérie de Tanger et de la médina et de la casbah de Tanger.

L’actualité de l’urbanisme à Tanger est régulièrement l’objet de polémiques et de scandales sur de bâtisses aux hauteurs excessives ou ne respectant pas les normes de sécurité.

A la veille de l’été dernier, la presse régionale et nationale avait dénoncé la prolifération de bâtiments non réglementaires à Tanger que ce soit à la casbah, rue des Phéniciens (photo) ou près du Grand Socco et du cimetière de Bouarrakia (photo).

Abdellaoui: “Tanger est un cas à part, il n’y a aucune ville au Maroc avec autant de dérogations et de désordre urbanistique“

Des complicités au sein et à l’extérieur des administrations, une interprétation «souple» des textes et la corruption rendent la tâche de contrôle des autorités de la wilaya compliquée à mener. Selon des professionnels de la ville, «le nombre de bâtiments hors normes est très important et cela dure depuis des décennies».

Interrogé sur ce sujet par Médias 24, le nouveau maire de Tanger Mohamed Bachir Abdellaoui a confié en début de semaine que «le nombre de dérogations accordés à Tanger n’est pas normal». M. B. Abdellaoui a confié à Médias 24 être  «parti en mission à Marrakech et à Agadir pour voir comment s’appliquaient les règles d’urbanisme dans ces deux villes».

Sa conclusion: «Tanger est un cas à part; il n’y a aucune ville au Maroc avec autant de dérogations et de pagaille urbanistique».

Interrogé à ce sujet par Médias 24 en marge de la visite du président Hollande à Tanger ce week-end, le wali de Tanger n’a pas démenti ces interdictions. Présent durant cet échange, le ministre de l’Equipement et des Transports Abdelaziz Rabbah a indiqué que «si les constructions concernées sont illégales, le wali ne les a pas autorisées».

Tant le maire PAM de l’arrondissement de Béni Makada que le maire RNI de l’arrondissement de Tanger-Médina ont été battus le 4 septembre par des candidats du PJD.