Le dialogue engagé au Burkina Faso pour une sortie de la crise consécutive au coup d'Etat militaire, a débouché sur un projet de compromis prévoyant le rétablissement de la transition avec Michel Kafando comme président et d'amnistier les putschistes.

Après plus de deux jours d'intenses négociations, la médiation de la Communauté des Etats de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a proposé, dimanche soir, un "projet d'accord de sortie de crise'' qui sera soumis à un sommet extraordinaire de la Cedeao qui se tiendra à Abuja, mardi 22 septembre courant.

Ce projet d'accord (13 points) propose le rétablissement de la transition avec Michel Kafando, renversé jeudi par un putsch du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la 'libération sans condition de toutes les personnes détenues suite aux événements'', le maintien du processus électoral et le retrait des militaires du gouvernement.

Les élections couplées, présidentielle et législatives, prévues initialement le 11 octobre prochain, auront lieu au plus tard le 22 novembre prochain, selon le projet d'accord qui prévoit aussi "l'acceptation du pardon et une loi d'amnistie sur les événements consécutifs au coup d'Etat''.

Pour ce qui est du sort du Régiment de sécurité présidentielle, à l'origine du putsch, il sera laissé à l'appréciation du président issu des prochaines élections, propose la médiation.

L'autre point figurant dans le projet d'accord souligne la possibilité, pour les candidats de l'ex-majorité de se présenter aux élections, alors que jusqu'ici ils en avaient été exclus.

Le chef d'Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Cedeao, a appelé à cette occasion les Burkinabé à prendre le chemin de la paix.

(MAP)